Ligue des Champions
La victoire de l’AS Monaco sur le terrain du Sparta Prague (2-0), mardi soir, a été marquée par des cris racistes lancés envers Aurélien Tchouaméni. Niko Kovac a su trouver les bons mots pour aider son équipe à terminer ce match.
Kovac a permis à son équipe de rester dans le match Certains stades feraient presque regretter le huis clos. Mardi soir, l’AS Monaco a pris une belle option sur la qualification pour les barrages de la Ligue des Champions en s’imposant sur le terrain du Sparta Prague (2-0), lors du 3e tour préliminaire aller. Mais la soirée a été marquée par des cris racistes lancés depuis les tribunes.
Tchouaméni ciblé par des cris de singe
Sur l’ouverture du score d’Aurélien Tchouaméni en première période, le milieu de terrain monégasque a été la cible de cris de singe de la part du public tchèque. Furieux, l’ancien Bordelais, soutenu par ses coéquipiers, a demandé des comptes à l’arbitre Michael Oliver. «On était tous solidaires. Ces choses nous touchent tous. Elles n’ont rien à faire dans le sport et dans la société» , s’est indigné le latéral droit de l’ASM Ruben Aguilar.
L’arbitre de la rencontre a suivi la procédure de l’UEFA avec un message diffusé dans le stade pour les spectateurs, prévenus de l’arrêt de la partie dans l’hypothèse d’un autre incident, et la partie a repris après cette interruption. «On a essayé de passer à autre chose, les mots du coach ont été très importants pour ça» , raconte Aguilar. «Quand on est rentrés aux vestiaires à la pause, plusieurs de mes joueurs étaient fâchés, furieux» , reconnaît son entraîneur Niko Kovac.
Le discours important de Kovac
Le coach de Monaco a eu un rôle primordial pour permettre à son équipe de garder la tête froide et de rester dans son match. «Je leur ai dit que je comprenais leur désarroi mais qu’on était ici pour jouer au football. Je sais que ça fait mal, que c’est très difficile d’essayer de comprendre l’incompréhensible. Mais on a continué. On a gagné le match. On a aussi gagné contre le racisme» , lance le technicien croate.
Cette attitude odieuse d’une partie du public a été observée une seconde fois au cours de la soirée. Juste après le coup de sifflet final, Tchouaméni s’est arrêté devant le kop et des nouveaux cris de singes se sont mêlés aux sifflets. «Nous sommes tous très tristes et dégoûtés que cela continue au XXIe siècle. Mais un terrain de football fait partie du monde. Il peut donc y avoir ce type d’attitudes qui doivent arrêter» , a prévenu Kovac.
N. Kovac – «certains mots font beaucoup plus mal qu’une gifle ou un coup de poing»
Marqué par ces actes racistes, l’entraîneur du club de la Principauté n’oubliera pas cette soirée de sitôt : «Certains mots font beaucoup plus mal qu’une gifle ou un coup de poing. Leur douleur ne reste pas quelques minutes ou quelques heures : elle devient une cicatrice. J’aimerais que ceux qui en sont les responsables puissent ressentir ce qu’ont ressenti mes joueurs.»
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