Les accidents tuent plus que covid
De 9 morts sur le coup, le bilan d’un accident survenu mardi à Dioum dans le département de Podor , est passé à 12 puis à 14 tués. Le drame qui compte une vingtaine de blessés dont certains dans un état grave est la preuve qu’au Sénégal les accident sont de très loin, plus macabres que covid.
Un décompte des morts d’accidents qui sont inhumés chaque semaine dans les cimetières du pays, donnerait la preuve qu’ils tuent plus que le coranavirus. Hier à Dioum dans le département de Podor, l’accident survenu entre cette commune et Guédé Chantier a fait un bilan provisoire de 14 morts. Le drame qui s’est produit le matin du mardi a fait 9 morts sur le coup. A ce bilan macabre, s’est ajouté 3 autres blessés puis encore 2 autres portant le bilan à 14 tués. C’est un car ndiaga ndiaye qui est entré en collision avec un véhicule particulier sur cet axe de la route nationale n°2. Tous les autres passagers qui ne sont pas morts sont blessés. Parmi eux, plusieurs sont dans un état grave.
Des milliers de morts
Au Sénégal, les statistiques des victimes d’accident de la route font froid dans le dos. C’est l’hécatombe sur les routes du Sénégal où la mort semble trouver dans le duo chauffeurs-routes, un lit parfait pour emporter chaque année, des milliers de vies. Toutes les mesures qui ont été prises par l’autorité sont restées vaines. Entre la vétusté des moyens de transport, les excès de vitesse sutout et l’insouciance des conducteurs, aucune solution n’a pu endiguer jusque là, les accidents de la route qui tuent plus de Sénégal que n’importe quelle maladie. En fait, avec les accidents de la route qui s’accroissent à un rythme intenable, le bilan est très lourd. En 2020, le Sénégal a enregistré plus de 1000 morts sur les routes qui ont tué plus que le coronavirus. Les accidents sont devenus un vrai désastre humain. Dans un bilan semestriel établi par les forces de l’ordre, il est fait état d’une hausse du nombre d’accidents sur les routes avec plusieurs chocs additionnels, ainsi que du nombre le blessés qui est allé crescendo.
Si les commentaires vont encore bon train sur les causes des accidents et les mesures qu’il faut prendre pour les endiguer, tout le monde s’accorde à dire que le non renouvèlement des taxis dit 7 places, des cars Ndiaga Ndiaye et surtout les excès de vitesse, sont les principales sources de beaucoup d’accidents. Le changement de ces véhicules qui sont dans un état de vétusté avancé a été annoncé à plusieurs reprises. Mais en vain. Pourtant, pour le renouvellement des gros porteurs, le gouvernement avait décaissé 250 milliards pour le renouvèlement de 3000 d’entre eux dans un marché attribué à Diop Sy. Soit plus de 80 millions par camion renouvelé!.
250 milliards pour les gros porteurs
A part quelques carcasses de cars Rapides et Ndiaga Ndiaye qui ont été jetées à la poubelle en échange de minibus, le projet de renouvèlement de ces moyens de transports ainsi que les bus dits « ganila » qui causent le plus grand nombre d’accidents, est aux oubliettes. On apprend qu’à la suite d’une forte pression des propriétaires de ces cars, l’idée de les renouveler est entrain de partir en fumée. A cette vétusté en tout cas, s’ajoute l’état de dégradation de certaines route qui deviennent des tombeaux à ciel ouvert avec des conducteurs de plus en insouciants, imprudents et inconscients, Autant dire que le facteur humain est la principale cause de l’hécatombe sur les routes du pays.
Les axes de la morts
Dans ce décor macabre causé par les accidents, les axes : Kaolack, Tamba—Bakel ; Louga, Linguère Matam ; Dakar, Thies, Diiourbel-Touba arrivent en tête du peloton avec plusieurs dizaines de chocs enregistrés par les services compétents. L’axe Dakar Saint louis est aussi réputé, tueur. Une source sécuritaire contactée re,seigne que la perte du contrôle du véhicule est le premier responsable de ce bilan sur les routes suivi de l’excès de vitesse à l’origine de plusieurs collisions. Le non respect de la distance de sécurité, de la priorité et du règlement 14 de la circulation dans l’espace UEMOA qui limite le poids des chargements sont pour cette même source, autant de mauvais comportements qui favorisent la mort sur les routes du pays. Malgré les mesures prises pour réduire le nombre d’accidents de la circulation, l’amer constat est qu’ils accroissent, rallongeant du coup le nombre de victimes. Il est triste de constater que les routes du Sénégal sont devenues une jungle où les chauffards sont les metteurs en scènes de collisions et de chocs qui emportent de nombreuses vies humaines. Les statistiques qui ont été fournies par la Gendarmerie lors d’un conseil interministériel sur la sécurité routière font état de 1200 victimes d’accidents dont plusieurs n’ont pas survécu à leurs blessures. Preuve que les accidents de la route sont devenus un véritable fléau avec un taux grimpant de morbidité, dans un rapport établi par ANPAVH, il est noté qu’entre 2015 et 2020, le Sénégal a enregistré 22000 accidents avec des milliers de morts et des blessés graves. L’autorité à beau sensibiliser, former, contrôler et sanctionner mais le nombre d’accidents ne diminue pas.
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