Covid-19 au Sénégal

L’échec du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, qui, au lieu de s’atteler à trouver les doses nécessaires à la vaccination de la population passe son temps à lorgner la mairie de Dakar est cuisant dans la lutte contre la maladie de covid. Diouf Sarr qui doit faire le bilan de sa gestion des fonds qui lui ont été alloués pour la lutte contre covid a échoué sur toute la ligne. L’argent dépensé pour les tests ne devrait-il pas être utilisé pour l’achat de doses.

Depuis l’avènement du covid-19 au Sénégal, qui n’a tout de même pas encore tué un médecin du pays,  les autorités politiques n’ont pas ménagé leurs efforts pour apporter des réponses les meilleures contre son expansion. Seulement, entre impréparation et manque de sérieux, les populations restent toujours menacées par cet hôte indésirable devenu un fléau mondial. De simple épidémie, le covid-19 a été déclaré pandémie par l’OMS, mais les moyens relatifs à sa gestion n’ont pas sensiblement évolué. A part l’avènement des vaccins, insuffisants et indésirables, rien n’est nouveau sous le soleil depuis l’apparition des premiers cas. La menace d’une troisième vague, ajoutée à l’apparition de plusieurs variants dont le terrible Delta, mettent à nu une vérité qu’on cacherait mal dans notre pays: la gestion très politique du covid-19 a abouti aux résultats catastrophiques qui risquent de ne pas changer avec les mobilisations politiques et le refus de prendre le vaccin par la majorité de la population.

Alors que le vaccin apparait comme l’unique solution scientifique à ce jour, les citoyens dans leur grande majorité restent sceptiques et ne prennent pas la plus petite dose. C’est d’ailleurs ce constat qui avait poussé le président Macky Sall à prévenir sur un ton menaçant d’offrir les doses de vaccin aux pays qui en ont besoin si les Sénégalais ne les prenaient pas. Une communication qu a eu pour effet, non pas un rush vers lesdites doses, mais le renforcement de l’indifférence notamment des jeunes qu’on ne convainc pas par la menace.

Entre les foules drainées par le président Sall, dans le non respect total des mesures barrières et celles mobilisées par l’opposition durant les manifestations de février et mars, et même lors du vote de la loi sur le code pénal, la politique a pris le dessus sur l’urgence sanitaire. Le coronavirus qui n’a pas encore fait de mort chez les médecins a eu comme conséquence directe l’appauvrissement des Sénégalais. Si les manifestations de mars derniers ont eu pour déclic les accusations de viols contre Sonko et sa traduction devant la justice, ce sont les mesures prises pour lutter contre la maladie qui ont accentué la colère de la population contre le régime de Macky Sall. Elles ont profité de l’affaire Sonko pour exprimer leur colère dans la rue.