Mobilisation contre l’insécurité
Le meurtre de Patrice Gomis et celui de la Congolaise Lotaly Mollet motivent des habitants de Grand Yoff, regroupés dans une structure dénommée « jeunesse Chrétienne pour l’engagement » à organiser une marche ( finalement transformée en conférence car n’étant pas autorisée)/ Selon Pierre Mélisso et Antoine Mendy qui coordonnent l’initiative, la marche qui ne s’est pas finalement tenue avait pour but de dénoncer les violences. Elle devait emprunter ce mercredi, plusieurs artères de la localité.
Des habitants de Grand Yoff regroupés dans « Jeunesse Chrétienne pour l’Engagement » voulaient organiser une march ce mercredi. La manifestation devait partir du Cem de Grand Yoff pour passer par les deux voie de Front de Terre, puis devant le collège Yancinthe Thiandoum-la cité millionnaire avant de prendre fin au marché de Grand Yoff où a été tué dimanche, le jeune Patrick Gomis. Mais n’étant pas autorisée, elle a laissé la place à une conférence de presse tenue à l’Eglise Saint Paul. Les jeunes déplorent l’insécurité qui sévit dans leur quartier. IL promettent de mettre sur pied des comités de vigilance pour faire face aux gangs. A Dakar et dans d’autres grandes villes du pays, force est de constater que le banditisme y gagne du terrain. Des cas d’agression, de trafic de drogue et de vol sont récurrents un peu partout. Mais dans beaucoup de zones où les actes de violence sont légion, renseigne une source sécuritaire, les auteurs sont connus comme des hors la loi dans l’entourage. Mais rares sont les voisins qui les dénoncent au prés des forces de l’ordre. En tout cas pour cette source, le refus de dénoncer les individus dangereux dans les quartiers ne facilite pas la lutte contre l’insécurité. En effet, dans des quartiers comme Grand Yoff où les limiers parvenaient toujours à barrer la route aux délinquants, ces derniers gonflés par les discours sur les droits de l’homme, n’ont plus peur des forces de l’ordre qu’ils narguent et menacent. Si dans le cadre de la lutte contre le banditisme, les patrouilles sont d’une grande utilité, elles ne permettent pas de coincer certains malfrats qui attendent tranquillement devant chez eux, qu’une personne les dépasse, pour s’attaquer à elle. En tout cas dans ce quartier de la capitale, le banditisme reprend du terrain. A propos de la recrudescence de l’insécurité, la justice y a aussi une part de responsabilité. En fait, les malfaiteurs qui opèrent sont souvent coincés par les forces de sécurité mais ils bénéficient très souvent de la grâce. Preuve que les forces de l’ordre ne laissent pas les malfaiteurs dicter leur loi aux honnêtes citoyens, dans la zone de Grand Yoff, à chaque fois qu’il ya un cas de meurtre, les éléments de la brigade de recherche parviennent à mettre le grappin sur le ou les auteurs. Pour celui de Patrick Gomis, nul doute que les auteurs ne vont pas continuer à courir pendant longtemps.
De nos jours, à Dakar, tous les coins sont devenus des zones de prédilection de gangs armés. L’insécurité a gagné du terrain et les agressions sont redevenues monnaie courante. Presque tous les jours, dès la tombée de la nuit et parfois en plein jours, des crapules sortent de leurs tanières, armés de couteaux ou de coupe- coupe pour commettre des méfaits. Ils s’attaquent aux femmes qui portent des parures ou tiennent leurs sacs à la main, dans la rue. Celles qui tentent de leur opposer une résistance, risquent de rentrer avec le corps lacéré. Les voyageurs qui empruntent certains axes sont aussi des victimes potentielles de ces agressions. Tout le monde prie le ciel pour ne pas tomber un jour entre les mains des malfrats de plus en plus nombreux et audacieux.. La plupart sont connus des forces de l’ordre qui leur mettent la main dessus. Ce n’est donc pas à ce niveau que se trouve le problème. Il est plutôt dans la facilité avec laquelle des malfaiteurs parviennent à obtenir la liberté mais aussi dans le fait que certaines populations ne dénoncent pas les malfaiteurs qui vivent parmi elles.
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