Etrangers en situation irrégulière
Lors d’une réunion, avec plusieurs ministres, le président français a demandé une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière, alors que le taux d’exécution moyenne d’une décision de renvoi en France avoisine les 15 %, contre 30 % en Europe.
Emmanuel Macron a réuni le Premier ministre Jean Castex ainsi que les ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et une représentante du Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti autour du thème de la migration. Le président a plaidé pour une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière alors que l’exécutif s’attend à un afflux d’arrivées post-Covid.
Selon la présidence, la France a “un problème d’éloignement”. “Notre système [de renvoi des étrangers] est très difficile à activer pour des raisons politiques, diplomatiques et médiatiques”, même si le taux d’exécution des décisions d’expulsion s’est amélioré d’un tiers.
Fin 2020, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait estimé devant le Sénat que le taux d’exécution moyen d’une décision d’expulsion est de 30 % en Europe mais chute à “13, 14 % pour la France”, alors que l’Élysée avance le chiffre de 15,3 %.
Emmanuel Macron, qui au début de son quinquennat évoquait l’objectif d’un taux d’exécution de 100 %, a demandé aux ministres des mesures “opérationnelles très rapidement”. Il faut “activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur” afin de renvoyer ces migrants, a ajouté le chef de l’État. Il a également réclamé une intensification des négociations avec les pays d’origine pour qu’ils acceptent le retour de davantage de leurs ressortissants.
Les étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation dans la ligne de mire
Le président cible en priorité l’expulsion des étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation. L’objectif est de les emmener directement à l’aéroport dès leur sortie de prison, grâce à une coordination des administrations.
Sur 1 115 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation, 514 se trouvent encore sur le territoire – souvent parce qu’ils sont incarcérés – dont 400 sont sous surveillance et 601 ont quitté le territoire. Environ 250 étrangers relevant de cette catégorie pourraient être expulsés dans les semaines qui viennent, selon l’Élysée.
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