Mali
Après la prestation de serment du colonel Assimi Goïta comme nouveau chef d’Etat et la nomination d’un nouveau Premier ministre, la Cedeao a pris acte de la nouvelle situation politique au Mali. L’organisation maintient néanmoins la pression pour des élections dès l’année prochaine.
Au Mali, la Cedeao a entamé une détente dans les relations avec les nouvelles autorités mises en place au terme du nouveau coup de force des militaires. A l’issue d’une visite de deux jours, conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, la délégation ouest-africaine s’est en effet dite « rassurée » par les engagements du colonel Assimi Goïta , le nouveau chef d’Etat.
« Sur les points clés, nous avons été rassurés par le président de la transition et le Premier ministre », a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao et membre de la délégation.
Il s’agit notamment d’un transfert du pouvoir aux civils grâce à l’organisation d’élections en février 2022. Si la nomination de Choguel Maïga, Premier ministre issu de la société civile (mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques), a favorisé ces premiers signes de dégel avec l’organisation ouest-africaine, la composition du prochain gouvernement sera aussi un élément important dans la poursuite du processus.
Quoi qu’il en soit, les discussions entre le nouveau chef d’Etat malien et la délégation de la CEDEAO constituent une certaine rupture avec l’attitude du reste de la communauté internationale qui n’a pour le moment pas reconnu Assimi Goïta. L’Elysée par exemple a suspendu sa coopération militaire avec le Mali, alors que l’Union africaine l’a suspendu de ses instances.
Pour rappel, le colonel Assimi Goïta a déposé le président de la Transition Bah N’Daw, ainsi que le Premier ministre Moctar Ouane, après un second putsch perpétré le 24 mai. Nommé chef d’Etat par la Cour constitutionnelle, il a prêté serment le lundi 7 juin.
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