Attaque contre Macky Sall
Toutes les destinations mènent vers les élections Locales de 2022. A l’approche de celles-ci, les ambitions se dessinent. Opposition et parti au pouvoir ont les mêmes objectifs, remporter ses élections qui seront décisives pour 2024. Ce désir de gagner est en train de coûter cher au Président Macky Sall. Un vent de rébellion souffle dans son parti. Surtout l’échappée solitaire de son beau-frère, Adama Faye, qui s’agite pour ses propres intérêts, fragilise davantage l’APR. Mais cette défiance du beau-frère a mis les Apéristes de la localité dans tous leurs états. La bataille de Grand Yoff sera très rude entre les hommes du « Macky ».
A quelques mois des élections locales, le Président Macky Sall a tous les problèmes du monde. En effet, face aux nombreux chocs d’ambitions au sein de son parti, la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) joue ses dernières cartes. Il ne se passe plus un seul jour sans qu’un Apériste veuille se positionner. Cette guerre de positionnement risque de faire exploser la mouvance présidentielle. Le dernier pion qui veut se positionner est le beau-frère du Président, Adama Faye.
Dans une lettre rendue publique, Adama Faye, qui prétend parler pour le peuple mais qui en réalité est dans du chantage, a craché du feu sur le Président Macky Sall et son régime. Poussant le bouchon plus loin, il est allé même jusqu’à défier le Chef de l’Etat. Il a « déchiré » les directives du patron de l’APR qui a donné l’ordre à ses lieutenants d’attendre son coup d’envoi en perspectives des élections de janvier 2022. Directives que son beau-frère ne compte pas respecter. Il l’a fait savoir dans sa lettre.
Les Apèristes de Grand Yoff recadrent le beau-frère du Président
Cette sortie de trop de Adama Faye n’est pas du goût de ses camarades de parti. Président du mouvement « Dieum Kanam », Lass Badiane n’a pas raté Adama Faye. Le gars l’Apr, qui n’a tout de même pas du monde derrière lui, à Grand Yoff se veut très clair : « Je n’accepterai pas qu’on fragilise notre leader ainsi que les institutions qu’il incarne », prévient-il. Le jeune Apériste qualifie les propos du beau-frère du Chef de l’Etat de « déplacés ».
« Le moment venu, Grand Yoff choisira non pas un candidat pour les Locales mais une liste dans laquelle toutes les forces vives de Grand Yoff particulièrement les jeunes et les femmes seront présentes afin de changer le visage hideux de Grand Yoff », déclare Lass Badiane .
Son camarade Cheikh Ndiaye, membre de la mouvance présidentielle est beaucoup plus clément envers Adama Faye. Selon lui, la coalition n’a pas le pouvoir de rejeter une candidature aux Locales car cette prérogative revient à la direction du parti. Mais il précise qu’ils verront pour les locales de 2022, les modalités qu’ils vont mettre en place.
« Adama Faye se comporte en intouchable et sa liberté de ton frise la défiance de l’autorité du Président de la République. Il aurait dû faire ce qu’il à faire le moment venu et s’empêcher toutes ces considérations, qui fragilisent le parti et la coalition BBY de Grand Yoff », rajoute Cheikh Ndiaye plus préoccupé par les voies et moyens pour élargir les rangs de leur parti avant les locales.
Macky doit siffler la fin de la récréation
Les listes parallèles risquent de tuer politiquement Macky Sall. A quelques mois des élections de 2022, son autorité continue d’être contestée au sein de la mouvance présidentielle. En tant que chef de parti, le locataire du Palais doit siffler la fin de la récréation s’il ne veut pas contracter le syndrome des partis politique en fin de mandat.
La mouvance présidentielle décrit, à juste raison, un tableau sombre de la gestion du maire
Le maire de Grand Yoff Madiop Diop en a aussi pris pour son grade dans cette bataille avant les Locales. Lass Badiane parle de gestion clanique. « Une gestion clanique et calamiteuse truffée de scandales financiers et fonciers. La redistribution des ressources de la commune devrait servir aux populations et pas au seul Maire et à ses valets. Grand Yoff est abandonnée », se désole le leader du mouvement « Dieum Kanam ». Qui accuse Khalifa Sall d’être la cause de la misère dans laquelle cette partie de la capitale sénégalaise se trouve.
Conseiller municipal à la mairie de Grand Yoff, Cheikh Ndiaye trouve que rien n’a changé depuis les locales de 2014. « Grand Yoff est en retard et largement dépassé. Cette responsabilité historique est engagée par les socialistes », dit-il. Cheikh Ndiaye de rajouter : « Grand Yoff aurait dû présenter un meilleur visage mais objectivement peu de choses ont changé », se désole ’Apériste.
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