Large des Canaries

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Un canot de fortune qui comptait 20 hommes, 16 femmes et un mineur a été secouru par la marine espagnole dans la nuit de jeudi à vendredi et ramenés au port d’Arguineguín, sur l’île de Grande Canarie. Quelques heures plus tôt, une autre embarcation de plusieurs dizaines de migrants a également été secourue, par les garde-côtes marocains cette fois.

Une embarcation avec 37 migrants à bord a été secouru jeudi 3 juin au large des îles canaries, à 177 km au sud-ouest de l’île de Grande Canarie. Les rescapés sont d’Afrique subsaharienne.

Le bateau avait été aperçu vers 21h30 par un navire marchand, et a finalement pu être secouru vers 00h40 par les garde-côtes espagnols.

Les sauveteurs ont dénombré 20 hommes, 16 femmes et un bébé. Tous ont été acheminés tôt le vendredi vers le port d’Arguineguín.

Les même jour, les garde-côtes marocains ont également porté secours à une autre embarcation de 30 migrants – 45 selon une autre source espagnole – repérée à plus de 200 kilomètres au sud de Grande Canarie. Les rescapés avaient réussi à contacter l’ONG Caminado Fronteras par téléphone depuis la mer, à laquelle ils ont envoyé un message avec les coordonnées de leur position. Finalement secourus par la marine marocaine, ils ont été ramenés au cap Boujdour, dans le sud du royaume chérifien.

Le 26 avril dernier, un avion de l’armée espagnole repérait une embarcation de migrants à la dérive en mer, à 500 kilomètres au sud d’El Hierro, petite île de l’archipel espagnol des Canaries. Seuls trois rescapés, sur 59 passagers, avaient été retrouvés vivants sur le bateau. Parmi eux, Aïcha, jeune Ivoirienne de 17 ans. Ce bilan est le plus lourd jamais enregistré au large de l’archipel espagnol.

Quelques jours avant, le 11 avril, quatre migrants ont été retrouvés morts sur une embarcation qui dérivait au large de la petite île d’El Hierro, à l’ouest des Canaries. Vingt-trois personnes avaient survécu.

L’année dernière, 1 851 personnes ont péri sur cette route migratoire entre les côtes africaines et les îles européennes des Canaries, selon l’ONG Caminando Fronteras, qui assure le monitoring des flux de migrants.

En 2020, ce sont aussi 23 000 migrants qui ont atteint l’archipel espagnol, soit huit fois plus que l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur.

Au-delà de la dangerosité de cette route en raison des forts courants, les canots qui sont utilisés sont généralement surchargés et en mauvais état.