Financement des économies africaines

À l’occasion du sommet de Paris sur le financement des économies africaines, le Président Macky Sall a envoyé un message fort au pays du G20. “Je lance un appel aux pays du G20, qui recevront plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, afin qu’ils réallouent leurs quotas en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité. Par souci d’efficacité et de diligence, nous souhaitons que les réallocations se fassent via des institutions internationales et africaines appropriées“, a demandé Macky Sall, lors de son discours d’ouverture.

Le Président Macky SALL a lancé mardi 18 mai 2021, à Paris, dans son discours d’ouverture du sommet sur le financement des économies africaines, un appel aux pays membres du G20 pour leur demander de réallouer leurs quotas des nouveaux Droits de tirage spéciaux (DTS) à l’Afrique, « sous forme de dons, de prêts confessionnels et semi-concessionnels à longue maturité », en appui aux efforts de relance des pays africains.

Expliquant le contexte économique, le Chef de l’Etat a fait remarquer que « pour la première fois depuis plus de 20 ans, l’Afrique, qui affichait jusque-là des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale, est en récession, à l’exception de quelques rares pays ».

Il a estimé par conséquent que « le contexte de la pandémie de Covid-19 rend encore plus pertinente la tenue de ce sommet ».

Le Président de la République a par ailleurs reconnu et salué les efforts des partenaires au développement de l’Afrique qui seront confortés, a-t-il dit, « par l’allocation prochaine de nouveaux DTS à hauteur de 650 milliards de dollars $US, dont 33 milliards destinés à l’Afrique ».

« Mais face à l’impact profond de la crise, ces mesures restent insuffisantes », a-t-il laissé entendre ajoutant que « rien que pour les pays africains à faible revenu, le FMI estime le besoin de financement additionnel entre 135 et 205 milliards de dollars d’ici à 2025 ».

Les efforts de résilience du continent africain ont reçu, « face à ce choc sans précédent », le soutien des partenaires bilatéraux et multilatéraux, notamment la Team Europe, le FMI, la Banque Mondiale, le G20 et la Banque Africaine de Développement, « aussi bien par l’initiative de suspension du service de la dette que par la mise à disposition de liquidités », a-t-il encore dit.

L’enjeu du sommet de Paris est d’éviter un décrochage financier, économique et social de l’Afrique après la pandémie bien que le continent n’ait enregistré que 130.000 morts du Covid-19, selon les chiffres officiels, sur un total mondial de près de 3,4 millions de morts.

L’Afrique est en effet financièrement exsangue, à cause notamment de la pandémie du coronavirus, alors que des investissements massifs sont attendus pour relever des défis majeurs tels que l’insertion et l’emploi, le développement de l’agriculture, la lutte contre la précarité, ou encore le développement des infrastructures.