Mercato

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L’Association européenne des clubs (ECA) réfléchit à une réforme des transferts pour ne plus atteindre des montants à 100 millions d’euros. Cette réforme empêcherait la plupart des clubs les plus riches de s’échanger des joueurs.

Le président de la Juve et de l’ECA, Andrea Agnelli. Vers la fin des transferts à plus de 100 millions d’euros ? Avec l’impact de la crise sanitaire sur les finances des clubs, une nette baisse des dépenses globales a été observée lors des deux derniers mercatos. Mais cela va-t-il durer ? Un projet de réforme est à l’étude pour réduire de manière définitive les coûts des transferts. Comment ? En limitant les opérations entre les plus grands clubs.

Interdire les transferts entre les clubs qualifiés en C1 C’est ce qu’a expliqué le président de l’Association européenne des clubs (ECA) et de la Juventus Turin, Andrea Agnelli, lundi, après une assemblée générale de l’ECA. «Nous pourrions revoir le système de transferts, et faire en sorte que les clubs qui se qualifient pour des niveaux spécifiques de compétitions internationales ne seraient pas autorisés à acheter des joueurs entre eux» , a déclaré le dirigeant turinois dans des propos relayés par Reuters et The Telegraph. En résumé, l’idée principale serait d’interdire les transferts entre les clubs qualifiés en Ligue des Champions, qui sont généralement les plus riches. «Il n’y aurait ainsi pas de transfert à neuf chiffres pour les clubs participant à la Ligue des Champions et nous devrions nous concentrer sur les joueurs des meilleures équipes des plus petits pays» , poursuit le patron de la Juve, qui estime que ce système garantirait «une meilleure solidarité indirecte» envers les autres clubs qui ne participent pas à la C1.

En revanche, on notera qu’un grand club qui n’a pas décroché son ticket pour la Ligue des Champions serait donc libre de dépenser autant qu’il le souhaite… Une idée qui risque de ne pas plaire à tout le monde Ce modèle peut-il fonctionner ? Les «meilleures équipes des plus petits pays» et autres «petits clubs» accepteront-ils de devenir de simples réservoirs de joueurs, voués à se faire piller (encore plus) à chaque mercato par les plus riches qui ne pourront pas recruter chez leurs concurrents ? Pas sûr. Quid des joueurs ? Ces derniers sont-ils prêts à accepter l’idée de ne pas pouvoir partir dans un autre grand club ? Autant d’interrogations qui démontrent la complexité d’une telle réforme.

«La réduction des coûts est certainement l’un des dossiers qui nous donne les plus gros maux de tête. Mais c’est aussi l’un des plus grands défis à venir» , conclut Agnelli. Que pensez-vous de cette idée ?