Election à la CAF
Dans un entretien , l’Ivoirien Jacques Anouma estime que la volonté prêtée à la Fifa de trouver un consensus autour du Sud-Africain Patrice Motsepe pour présider la Confédération africaine de football (CAF) n’est qu’un « accord de principe ».
L’élection du prochain président de la CAF ne devrait pas être un long fleuve tranquille comme l’espère la Fifa. Alors que les quatre candidats en lice s’étaient visiblement mis d’accord le week-end dernier sur une répartition des postes avec le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe comme président, comme le souhaiterait la Fifa, le candidat ivoirien Jacques Anouma, dans un entretien à la presse, estime que c’est uniquement un « accord de principe » et juge la méthode « pas trop démocratique ».
« On met plus en avant une distribution de postes »
« Il faut que nos pays l’acceptent et le valident. On s’est donné jusqu’au 5 mars ( vendredi) pour que cet accord soit validé », estime le candidat ivoirien. Selon lui, le « procès verbal qui a été paraphé » à l’issue de cette réunion de Rabat « ne devait être connu par personne ». « Je suis choqué. On met plus en avant une distribution de postes qu’un accord pour aller vers l’unité. On a l’impression qu’on a sacrifié l’Afrique sur l’autel de nos ambitions personnelles », dit Anouma, ancien membre du comité exécutif de la Fifa.
« Si mes électeurs, ma base et les autorités me disent “cela ne nous intéresse pas, allons à des élections”, je ne fuirais pas mes responsabilités », avance Jacques Anouma. « Ce qui se passe n’est pas trop démocratique, on impose aux électeurs un schéma. Qui vous dit qu’ils sont preneurs ? », ajoute-t-il. Jacques Anouma doit rencontrer le président de la République ivoirien, Alassane Ouattara.
Selon des sources proches des candidats, Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie) seraient prêts à accepter la proposition de la Fifa : s’ils renoncent à se présenter lors du scrutin prévu le 12 mars pour laisser la scène au milliardaire sud-africain, soutenu par Gianni Infantino, le président de la Fifa, ils seront premier et deuxième vice-présidents. Jacques Anouma se verrait proposer un poste de conseiller du président. Le Sénégal a déjà acté le deal lors d’une réunion du Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football qui s’est tenue le 2 mars.
La Fifa demande des éclaircissements sur l’argent de sa campagne
Jacques Anouma a reçu le 26 février un courrier de l’instance dirigeante du ballon rond lui demandant des comptes sur le financement de sa campagne. La Fifa soupçonne le candidat d’avoir bénéficié d’un soutien financier émanant des autorités ivoiriennes d’une valeur d’environ 15 millions d’euros. « Il est à noter que le candidat ne reçoit pas de financement des autorités ivoiriennes, ces dernières s’étant engagées, à travers le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres du 20 janvier 2021, à mener des actions diplomatiques et relationnelles pour la promotion de la candidature », a répondu Anouma dans un communiqué daté du mars 2 mars.
Après la rencontre de Rabat, chaque candidat est rentré dans son pays pour des consultations. Ils doivent se retrouver le week-end prochain à Nouakchott lors de la finale de la CAN U20, pour arrêter un choix avant l’élection du 12 mars.
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