Annonce du don de vaccin de la Chine
Mardi soir, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a annoncé le don de 200 000 doses de vaccin Sinopharm de la part de la Chine. « A travers un don de 200.000 doses du vaccin Sinopharm fait au Sénégal, le président Xi Jinping réaffirme son amitié à son Excellence Macky Sall et son attachement à la coopération sino-sénégalaise. Un engagement commun résolu à vaincre le Covid Ensemble nous vaincrons », a-t-il écrit.
Mais rapidement, le ministre a retiré son message de Facebook et de Twitter, où il l’avait posté. Si un membre du ministère de la Santé s’est expliqué hier en parlant d’une erreur de communication, on en sait plus sur ce qui a motivé Diouf Sarr a retiré son tweet.
En effet, d’après le Pr Youssou Ndao, enseignant chercheur en droit et déontologie pharmaceutique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est impossible d’utiliser deux vaccins. Si le Sénégal opte donc pour le vaccin chinois, il doit par ricochet dire adieu à celui de Pfizer ou Moderna. « Il faut choisir un vaccin. Si on commence avec celui de la Chine, on va forcément terminer avec ce même vaccin. Mais on ne peut pas démarrer avec le vaccin chinois, puis poursuivre avec celui de Moderna ou de Pfizer et ensuite terminer avec un autre. Cela ne se fait pas. L’Etat doit donc avoir une politique bien définie pour le choix de son vaccin ».
Dans la précipitation, Diouf Sarr a voulu montrer aux Sénégalais que l’Etat, voir lui même fait des démarches pour trouver un vaccin contre le coronavirus. Mais cette précipitation l’a perdu et visiblement, le ministre a fait l’erreur de n’avoir consulté personne avant sa publication. C’est seulement après que le coup soit parti qu’il a été interpellé sur l’erreur qu’il venait de faire. Et là, il a été obligé de supprimer son message.
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