De retour sur Terre

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Après 23 jours dans l’espace, la capsule chinoise Chang’e-5 a atterri dans la nuit du jeudi 17 décembre dans la steppe de la province de Mongolie-intérieure avec des échantillons ramenés du sol lunaire. La Chine est le troisième pays à le faire, après les États-Unis et l’ex-Union soviétique, les derniers à en avoir rapporté des échantillons, en 1976. L’exploit fait la fierté des Chinois.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Chang’e-5 est de retour sur Terre et c’est toute la Chine qui applaudit. Déferlements d’enthousiasme en six caractères : « 欢迎回家 » (« Huan ying hui jia », ou « Bienvenue à la maison ! ») ou « 恭喜 ! »(« gong xi », ou « félicitations ! »), disent les internautes qui ont veillé tard cette nuit devant des images tournées par les caméras infrarouge.

Un spectacle un peu lunaire pour le coup : la capsule encore chaude vient de se poser dans les neiges de la steppe mongole. Avant même l’arrivée des scientifiques et des véhicules techniques, une silhouette d’un animal surgit sur le site d’atterrissage : est-ce un lapin, un renard, un loup des steppes ? Les réseaux sociaux se sont demandé. « Non, plutôt un rat », commente un expert invité sur le plateau de CGTN, la filiale anglophone de la télévision centrale de Chine.

Face cachée de la Lune

760 000 kilomètres aller-retour pour ramener des échantillons du sol lunaire afin d’en savoir plus sur l’origine du satellite de la terre. Ce moment de fierté nationale est mis en avant par le régime comme symbole de la supériorité du socialisme à la chinoise.

L’exploit a été applaudi par Xi Jinping lui-même. Dans son message aux équipes qui ont participé à la mission Chang’e-5, le président chinois a salué « un grand pas en avant ». Mais « l’aventure spatiale ne s’arrête pas là », assure-t-il. Prochain objectif pour Chang’e-6 : ramener des échantillons de la face cachée de la lune, ce que n’ont encore jamais fait ni les Américains ni les Russes.