Maroc – Israël
A la veille de Hanoukka, fête juive commémorant la nouvelle inauguration du Temple de Jérusalem reconquis, le président Donald Trump, Jared Kushner et Avi Berkowitz ont facilité la pleine normalisation des relations entre Israël et le Maroc. le royaume devient le quatrième pays arabe à mettre fin à l’embargo diplomatique avec Israël au cours des 4 derniers mois!
Le président américain sortant, Donald Trump, a reussi un nouveau coup diplomatique en annonçant que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël, et que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Du côté du Royaume, cette annonce de Trump sur le Sahara a été qualifiée de “prise de position historique”.
“Une autre avancée historique aujourd’hui!”, a twitté Donald Trump . “Nos deux grands amis, Israël et le Royaume du Maroc, ont accepté de normaliser complètement leurs relations diplomatiques – un grand pas en avant pour la paix au Moyen-Orient!” Après l’annonce se l’administration Trump , Rabat a confirmé un peu plus tard la reprise prochaine de ses relations diplomatiques avec l’État hébreu. Lors d’un entretien téléphonique avec Donald Trump, le roi du Maroc Mohammed VI a indiqué que son pays allait “reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais avec Israël”, selon un communiqué rendu public à posteriori par Palais royal.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également salué un accord “historique”, évoquant la mise en place sous peu de “vols directs” entre les deux pays. L’Égypte, premier pays arabe à avoir normalisé sous Sadate ses relations avec Israël n’est pas resté en marge car son président, Abdel Fattah al-Sissi, a de son côté évoqué “un pas important vers davantage de stabilité et de coopération” dans la région. Au-delà du fait historique que cela représente dans le concert des nations, il sied de souligner qui plus est que les deux pays avaient déjà dans le passé conclu des accords connu sous le nom des “Accords d’Abraham”.
En effet, le Maroc et Israël avaient déjà ouvert dans les années 1990 des bureaux de liaison à Rabat et à Tel-Aviv, jusqu’à leur fermeture au début des années 2000. Bahreïn et les Émirats arabes unis ont déjà accepté ces derniers mois de normaliser leurs relations avec Israël, dans le cadre des accords dits d’Abraham, menés par la Maison Blanche représentée par Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump. Le Soudan a également donné son accord de principe pour faire de même, et selon Jared Kushner, la reconnaissance d’Israël par l’Arabie saoudite est “inéluctable”. Il y aurait selon plusieurs sources des rencontres secrètes notamment au niveau des échanges de renseignements entre Ryad et Tel-Aviv.
Jusqu’à une date récente, le Maroc affichait une position constante sur le règlement du conflit israélo-palestinien, se disant favorable pour une solution à deux États avec Jérusalem-Est “comme capitale” de l’État auquel aspirent les Palestiniens et contre la politique de colonisation d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés. Le roi du Maroc préside le “Comité Al-Qods” [Jérusalem en arabe], créé par l’Organisation de la coopération islamique pour œuvrer à la préservation du patrimoine religieux, culturel et urbanistique de la Ville sainte. La visite du pape François en mars 2019 avait été l’occasion pour lui de réaffirmer sa volonté de “préserver” Jérusalem comme “lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique”. Le souverain marocain a assuré au président palestinien, Mahmoud Abbas, la poursuite de “l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste”. Car il ne s’agit pas d’une “reconnaissance” d’Israël, a souligné un haut responsable diplomatique marocain, même si des liens existent depuis longtemps entre les deux pays, notamment du fait de l’importante communauté juive d’origine marocaine en Israël, qui compte environ 700 000 personnes.
Contrepartie Géopolitique
La question de la normalisation des relations entre Rabat et Israël avait été relancée en février 2020 à l’occasion d’une visite officielle au Maroc du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. L’administration américaine sortante veut poser les jalons d’une diplomatie d’ouverture entre les pays arabes et son allié israélien en vue d’une part de contenir le repositionnement de l’Iran et l’avancée de Moscou et de Ankara dans la region depuis le conflit Syrien. .
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