Avortement médicalisé
Au Sénégal, 75% des populations ayant atteint l’âge de la reproduction acceptent l’avortement quand la santé physique de la femme est menacée, tandis que 60% sont pour l’avortement médicalisé quand la santé mentale est menacée et 40%, lorsque la grossesse est issue de viol ou d’inceste, selon un sondage de Continuum et Ipsos effectué dans huit (8) régions du pays.
Mais l’Eglise voit autrement malgré les engagements pris depuis 2005 par le Sénégal en ratifiant la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples relative aux droits de la femme en Afrique, la loi sur l’avortement médicalisé en cas d’inceste ou de viol tarde à être votée. Pour cause, le Clergé et l’Imamat pèsent de tout leur poids pour freiner le projet. Dans des entretiens croisés, l’Eglise et l’Islam ont donné leur avis sur la question.
Le premier a opposé un niet catégorique. Le second ne voit qu’une seule condition pour permettre un avortement médicalisé. Quant aux Organisations de la Société civile (OSC), elles réclament une autorisation d’avorter. Mais seulement pour une catégorie précise de filles et de femmes.
Average Rating