Belgique
La Fédération du Parti démocratique sénégalais (PDS) a enregistré la démission de plusieurs responsables. Au nombre de huit, ils ont adressé une lettre au Secrétaire général national du parti, Me Abdoulaye Wade, pour lui annoncer leur départ.
Responsables de la Fédération du PDS en Belgique ont annoncé leur démission , dans une lettre adressée au Secrétaire général national du parti, Me Abdoulaye Wade. Il s’agit du coordonnateur Mamadou Lamine Mbodj, de la secrétaire administrative Amy Bâ, de la présidente du Mouvement des femmes Fatoumata Bâ, du président du Comité des sages Biram Goudiaby, de la vice-présidente du Mouvement des femmes Marième Soda Ndiaye, du Trésorier Abdou Kâ, du secrétaire à l’organisation Malick Diagne, et du chargé de la communication, Adama Diallo.
Ces désormais ex-membres du PDS reprochent à Abdoulaye Wade d’avoir manifestement choisi une voie dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Car les derniers évènements à la permanence nationale prouvent, selon eux, que leurs revendications formulées le 14 septembre 2019, n’ont pas été tenues en compte. Ils avaient adressé une résolution au père de Karim Wade, dans laquelle ils exprimaient leur option pour l’unité du parti et le rassemblement de tous les militants sans exclusion aucune. Ils avaient également recommandé au pape du Sopi de ne point recourir au népotisme, au nom d’un rajeunissement factice de la direction du parti, pour promouvoir des gens sans mérite et sans compétence et qui ne peuvent justifier une quelconque adhésion officielle.
« Nous avions opté pour le respect des principes et des valeurs qui ont toujours fondé l’essence même du PDS tels que proclamés dans la charte fondamentale du parti. Nous avions refusé de bâtir le parti avec des briques de conflits, et nous avions dit stop au bloc contre bloc, stop au clan contre clan. Stop au système binaire dont les incapables raffolent pour nourrir leur ambition personnelle et non le bien-être du parti. Nous avions exigé la refondation du parti basée sur des critères consensuels acceptés par tous et conduite par une commission inclusive. Les derniers évènements à la permanence nationale prouvent le contraire à suffisance », se désolent-ils.
Les démissionnaires affirment également avoir demandé des réponses à Abdoulaye Wade sur des questions, mais leur requête est restée lettre morte. «Que fera le PDS si Karim Wade n’est pas amnistié et que son procès n’est pas révisé ? Pas de réponse. Allons-nous continuer à faire de Karim Wade notre candidat en 2024 et revivre les mêmes péripéties qu’en 2019 ? Pas de réponse. Ce que nous n’avons pas réussi en 2019, c’est-à-dire la candidature de Karim Wade, saurions-nous le réussir en 2024, d’autant qu’on refuse de dialoguer avec Macky Sall ? Pas de réponse. Nous avions demandé l’arrêt du clonage du parti qui consiste à remplacer tout dirigeant de section ou de fédération régulièrement et démocratiquement choisi par des karimistes», expliquent-ils.
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