La contestation enfle a Thaïlande
Alors que des manifestations appelant au départ du gouvernement ont lieu chaque jour en Thaïlande, Prayut Chan-ocha a fait un pas vers les étudiants. Mais eux considèrent qu’il s’agit d’une fausse concession.
Devant la fermeté des manifestants, qui continuent à se rassembler chaque jour par dizaines de milliers, le Premier ministre thaïlandais a voulu tenir un discours d’apaisement, où il appelle la population au calme et affirme vouloir discuter des revendications étudiantes dans le cadre du débat parlementaire. Surtout, il met fin à l’état d’urgence décrété dans la capitale qui interdisait les rassemblements de plus de quatre personnes et permettait donc à la police d’arrêter n’importe quel manifestant.
Mais pour Rangsiman Rome, membre d’un ancien parti politique représentant la jeunesse au Parlement, l’état d’urgence n’ayant jamais été respecté, c’est en réalité une fausse concession à laquelle le Premier ministre consent : « Le Premier ministre n’a fait aucun compromis, il refuse de démissionner, alors que c’est ce que le peuple demande. Il appelle la population à faire confiance aux mécanismes parlementaires, c’est très ironique puisque lui-même est arrivé au pouvoir par un coup d’État. C’est bien que lui-même ne croit pas au débat parlementaire. »
Prayuth Chan-ocha a réitéré qu’il ne démissionnerait pas. Quant aux autres revendications du mouvement, à savoir une réforme de la monarchie et une nouvelle Constitution, il y a peu de chances d’y arriver par les voies parlementaires, acquises aux anciens militaires.
Average Rating