L’Ums exige le depart de Me Malick Sall

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La sortie du Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly ne calme pas les membres de l’Union des magistrats du Sénégal qui ont une seule priorité en ce moment : le départ de Me Malick Sall de la chancellerie. Après avoir entamé un bras de fer avec les greffiers, le ministre de la justice, Me Malick Sall, qui a perdu le combat contre les camarades de Me Aye Boun Malick Diop, s’est retourné contre l’union des magistrats du Sénégal. Le conflit ouvert entre le garde des sceaux et les magistrats a poussé le premier président de la cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly à rappeler au ministre les limites de ses prérogatives en matières disciplinaires et à prodiguer des conseils à ses collègues. Mais cette sortie ne semble pas calmer les ardeurs des magistrats qui exigent le départ de Me Malick Sall. Le comité de ressort de Thies où sert le président de l’Ums, Souleymane Téliko, celui de Dakar, les comités de ressort de Ziguinchor, Saint-Louis, Kaolack sont unanimes à réclamer le départ de Me Sall du département de la justice. Preuve qu’ils sont déterminés pour cette exigence, ils réclament à ce que le ministre soit dessaisi de ses pouvoirs de garde des sceaux au profit du chef de l’Etat. Si les magistrats font cette proposition, c’est parce que le Sénégal n’a pas de premier ministre. Le cas échéant, c’est à son profit que les pouvoirs du ministre de la justice reviendraient conformément à l’article 2 alinéa 1 du décret relatif aux attributions des ministres

C’est dire comment les magistrats tiennent au départ du ministre de la justice Me Malick Sall qui selon eux, ne veut pas de la paix sociale dans le secteur qui lui est confié. Les magistrats qui ont eu des bras de fer avec certains ministres de la justice, avouent

n’avoir jamais cru un jour qu’ils auraient un ministre comme Me Malick Sall. En tous cas, qu’il s’agit des juges, des procureurs, des magistrats qui sont détachés dans les administrations, tous les membres de l’Ums sont pour le départ de Me Malick Sall, dont le passage à la chancellerie n’a jamais été autant émaillé d’affrontements avec les acteurs de la justice. Comme ils l’avaient fait avec les greffiers contre le ministre, on apprend que l’ancien garde des sceaux, Me Doudou Ndoye, l’ambassadeur de la Paix, Habib Niang, ont repris leurs bâtons de pèlerin pour éviter le crash définitif entre l’avocat Me Sall et les magistrats. Si aujourd’hui, il existe un ministère qui est le plus sujet à des conflits, c’est celui de la justice. Si Me Malik Sall qui a été sorti de l’anonymat par le président Macky Sall, n’arrive pas à éteindre le feu qu’il a allumé contre les magistrats, qui se battent pour plus d’indépendance, il n’aura pas été d’un grand apport à ce dernier.