Manchester City, PSG, Inter Milan

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C’est peut-être une secousse d’une ampleur inédite qui se profile. Parce que Lionel Messi rime avec Barcelone depuis bientôt deux décennies. Parce qu’imaginer la Pulga ailleurs qu’au Camp Nou s’apparente à une gymnastique encore trop compliquée pour prendre corps. Et pourtant… Mardi, c’est via un burofax, expression déjà passée dans la postérité, que l’Argentin a officiellement formalisé auprès du Barça ses envies de départ.

La stratégie de Messi est simple : faire jouer sa clause de départ, incorporée dans son contrat lors de sa prolongation de 2017, pour être libre comme l’air et choisir sa destination l’esprit libre. Le Barça ne l’entend pas de cette oreille, évidemment. Mais dans l’hypothèse où la Pulga remporte sa bataille, médiatique et juridique, une poignée de prétendants est en capacité de l’accueillir. Mais tous n’ont pas les mêmes arguments. Voici les forces en présence.

Manchester City : Guardiola et puissance financière de feu

Pourquoi c’est (plus que) crédible : Parce que c’est le choix de Messi, déjà. Selon divers sources, catalanes mais également anglaises, l’Argentin a déjà contacté Pep Guardiola, l’homme grâce auquel il est devenu le monstre qu’il est aujourd’hui, pour lui faire part de son envie de travailler à nouveau avec lui.

Ses retrouvailles avec “Pep”, maintes fois fantasmées, n’ont rien d’impossible cette fois-ci tant City a le pouvoir financier pour l’attirer, l’environnement affectif aussi avec son ami Sergio Agüero mais surtout un projet sportif ambitieux avec ce rêve de conquête en C1. D’ailleurs, une première offre est dans les cartons. Ce n’est pas un hasard si les bookmakers ont placé le club mancunien comme la piste la plus probable jusqu’ici. Comme le PSG en 2017 avec Neymar, City peut marquer son territoire en Europe en signant le transfert du siècle.

Pourquoi ça sera (peut-être) compliqué : Parce que le fair-play financier rôde et que les Citizens vont devoir trouver le stratagème pour contourner l’UEFA. Reste que la défaite de l’instance européenne face au même Manchester City il y a quelques semaines est de nature à rassurer le club mancunien : désormais, c’est à l’UEFA de prouver que les contrats de sponsoring sont surévalués. Bon courage face à l’armée d’avocats que peut s’offrir City. Sportivement, l’arrivée de Messi dans un paysage offensif déjà ultra-garni mettrait surtout en valeur les lacunes défensives de la troupe de Guardiola. Mais, ça, c’est presque secondaire…

PSG : Une folie que Paris ne veut pas s’offrir

Pourquoi cette pistée est citée : Parce que, comme City, le PSG a un État derrière prêt à toutes les folies pour son ambition européenne. Parce que le PSG n’adore rien de moins d’autre que ce qui est flashy et qu’une possible triplette Messi-Neymar-Mbappé aurait de quoi rendre maboule n’importe quel amateur de FIFA. Et n’importe quelle défense au monde, au passage.

De manière plus personnelle, Messi retrouverait le “Ney”, avec qui il a noué des liens d’amitié sérieux et pourrait être séduit à l’idée d’accompagner le jeune padawan Mbappé dans son développement, comme Ronaldinho l’avait fait avec lui à l’époque. C’est pour cette raison que des médias, comme Olé en Argentine, avancent que des discussions avec son entourage sont entamées.

Pourquoi c’est impossible : Parce que Paris en a tellement bavé pour assumer les arrivées de Neymar et Mbappé qu’ajouter Messi à l’équation s’apparenterait à un suicide financier en règle. Le PSG a d’ailleurs jugé “impossible” l’arrivée de Messi. Le projet parisien passe par deux hommes amenés à prendre la relève de Messi dans la hiérarchie football. Mettre Messi dans leurs pattes, c’est aussi retarder cet avènement. Quant à l’intérêt pour Messi de jouer en L1…

L’Inter Milan : le rêve chinois se heurte au mur du réel

Pourquoi l’Inter est cité : Parce que le rêve de l’ancien président Moratti trouve enfin sa raison d’être avec l’arrivée de Suning, consortium chinois qui serait prêt à demander de l’aide au gouvernement de son pays pour l’aider à l’impossible. “Les Nerazzurri peuvent rêver“, comme l’a écrit mercredi la Gazzetta.

Messi dans l’Inter de Conte, ça donnerait quoi concrètement ?

Entre le nouveau domicile du père de l’Argentin à Milan et un régime fiscal attrayant pour les stars du foot, les indices sont multiples. Après avoir sécurisé Antonio Conte, attirer Messi permettrait au géant lombard de changer instantanément de dimension. Et à l’Argentin de renouer le fil de son duel ultime avec CR7.

Imiter CR7 pour mettre fin au débat : pour Messi, c’est aussi une question d’héritage

Pourquoi c’est impossible : Parce que l’Inter n’a pas les reins assez solides financièrement, malgré l’apport de Suning. Mardi, des journalistes proches de la direction expliquaient qu’il n’y avait aucune marge de manœuvre dans ce dossier. Malgré un renouveau certain, l’Inter est encore loin de représenter un projet “victorieux”, terme choisi par le clan Messi pour déterminer son futur.

Le FC Barcelone : si Bartoméu part …

Pourquoi c’est (encore crédible) : Parce que Messi loin du Barça, ce n’est pas encore fait. Malgré la décision de la Pulga, jugée irréversible par certains médias locaux, les chances de le voir rester en Catalogne sont encore existantes. Une condition sine qua none : la démission de Josep Maria Bartoméu et de sa direction entraînant des élections anticipées. Si un candidat auquel il est favorable est élu, portant notamment Xavi aux commandes de l’équipe première, Messi pourrait faire marche arrière. Pour faire comprendre à tout le monde que son coup de pression n’avait qu’un but : avoir la tête de son président actuel.

Messi pourrait rester mais Bartoméu a des raisons de s’accrocher à son poste

Pourquoi c’est compliqué : Parce que Bartoméu n’est pas encore parti et qu’il n’a pas forcément intérêt à le faire pour des raisons financières, étant solvable des dettes qu’il a contractées à la tête du Barça. Parce que même si la révolution était menée, elle ne garantirait pas à Messi que son Barça serait d’attaque la saison prochaine. Pour toutes ces raisons, pour sa fatigue des dernières années et pour, peut-être, son envie de faire taire certaines critiques, la Pulga a peut-être fait une croix sur une double décennie de succès.

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