Passage en Gambie pour la Tabaski
Apres des decennies d attente, le Senegal et la Gambie inaugurent un pont qui doit faire sauter un important bouchon sur le reseau routier ouest-africain, desenclaver la Casamance et doper les echanges commerciaux dans la sous-région.
Fermées depuis le 23 mars dernier pour cause de Coronavirus, les frontières gambiennes risquent de ne pas s’ouvrir aux sénégalais qui désirent aller ou revenir de la région de la Casamance. On tient de sources dignes de foi que le gouvernement du Président Adama Barrow ne serait pas enchanté d’ouvrir le corridor de Farrafegny aux usagers pour la fête de la Tabaski. Malgré les « assurances » du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement Oumar Youm, Banjul pose des conditions difficiles.
En visite à Ziguinchor la semaine dernière, le ministre Oumar Youm avait rassuré les usagers de la route de l’ouverture des frontières de l’espace CEDEAO. Et, avait-il fini de confirmer « seule la validation des protocoles sanitaires de l’institution communautaire, était la seule restriction ». Face à la presse et devant les acteurs du transport, M. Youm avait clairement affirmé « qu’il s’agissait d’une question de jours car les ministres des Transports Terrestres et ceux du Commerce de la Cedeao avaient retenu le 15 juillet pour l’ouverture des frontières terrestres, maritimes et aériennes ».
Selon des sources proches du ministre de l’intérieur gambien Yankuba Sonko, « C’est vrai qu’au mois de mars dernier nos deux chefs d’état avaient décidé de l’ouverture des frontières 24/24 heures. Mais, force est de reconnaître aujourd’hui que la Gambie qui sort de plusieurs années d’incertitudes ne peut se permettre d’ouvrir ses frontières à tout va ». La même source d’invoquer le faible plateau médical « qui ne permet pas de faire face à une multiplicité des cas du Covid19 et, en ouvrant les frontières sans précautions, nous risquons d’être les complices d’une hécatombe ».
Banjul taxe au prix fort les escortes des bus de transports sénégalais et des voitures particulières qui traversent son territoire. Sans compter les restrictions imposées au niveau sanitaire. En attendant, les usagers devront faire le contournement par Tambacounda
Si le ministre Oumar Youm a déclaré l’ouverture des frontières pour bientôt, il avait certainement oublié les conditions imposées par Banjul pour l’utilisation de son corridor allant de Keur Ayib à Senoba.
Average Rating