Nissan fusille Renault
Les actionnaires de Nissan sont une nouvelle fois indignés de la gouvernance de l’alliance avec Renault.
Les actionnaires de Nissan s’en prennent violemment au groupe français Renault. Les deux groupes font partie de la même alliance, avec également Mitsubishi, mais l’affaire Carlos Ghosn fin 2018, avec l’éviction de l’ancien patron suite à des accusations de détournements massifs, et qui s’est depuis réfugié au Liban, avait réveillé des antagonismes. Ces derniers se sont donc exprimés dimanche avec force, lors d’une assemblée générale du constructeur japonais.
« Les Français excellent peut-être dans les arts, mais en technologie ils sont faibles ! » Cette attaque d’un petit actionnaire de Nissan contre ses alliés Français de Renault est peut-être la plus amusante et la moins violente de toutes les charges proférées lors de l’assemblée générale du constructeur japonais.
Les actionnaires de Nissan se sont une nouvelle fois indignés de la gouvernance de l’alliance, Renault détenant plus de 40% de Nissan tandis que Nissan ne détient que 15% du constructeur français, sans droit de vote.
Un déséquilibre que la chute de l’ancien patron Carlos Ghosn, fin 2018, avait remis au cœur des tensions entre les deux alliés. Ces tensions n’ont apparemment pas disparu, elles ont même été aggravées par les difficultés de Nissan, qui a perdu près de 6 milliards d’euros en 2019-2020, avant même les difficultés liées au coronavirus, qui n’aideront évidemment pas à remonter la pente.
Les actionnaires de Nissan n’ont touché aucun dividende cette année, et le directeur général du groupe n’envisage pas de pouvoir le faire avant encore deux ans.
Makoto Uchida qui n’a pu formuler qu’une seule proposition à ses actionnaires : « Si les résultats ne s’améliorent pas, virez-moi ! »
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