Rentree scolaire

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Après avoir été reprogrammée du 4 mai au 02 juin, la seconde rentrée scolaire l’est cette fois ci « jusqu’à une date ultérieure », selon le communiqué du Ministre de l’éducation nationale.

D’après Mamadou Talla, c’est parce que « des cas de personnels enseignants testés positifs à la covid 19 ont été enregistrés dans la région de Ziguinchor » que « son excellence le Président de la République a décidé de reporter la reprise des cours initialement prévue le 02 juin 2020 afin d’annuler tout risque de propagation du virus dans l’espace scolaire. »

Une position réaliste et partagée par la plupart des sénégalais, mais ce qui pose problème, c’est pourquoi attendre le dernier moment pour faire ce que des syndicalistes, le gouvernement scolaire des élèves de Dakar, et l’UNAPEES avaient depuis longtemps proposé ?

Des statiques douteux et de l’impréparation des structures d’accueil

Selon le secrétaire général du CUSSEMS, Abdoulaye Ndoye, il s’agissait de choisir entre « sauver une année » ou « sauver une vie. »
Pour lui aussi, « les données fournies par le ministère de l’éducation quant au transport des enseignants n’étaient pas fiables. »
Il donnera l’exemple de Fatick en parlant de « 377 au lieu de 30 enseignants prévus par le gouvernement », et de « centaines d’enseignants et d’élèves qui n’avaient pas encore rejoint.»
Dans ses arguments aussi « l’insuffisance du matériel promis » et « la stigmatisation des enseignants dont la mise en quarantaine était exigée par certains parents de l’intérieur du pays. »

Ces derniers n’avaient-ils pas raison au vu de ce qui s’est passé à Ziguinchor ?

Un boycott des élèves et parents était-il prévu ?

Le Président nationale de l’union des parents d’élèves (l’UNAPEES) Abdoulaye Fané et pour Maguette Ba, la présidente des gouvernements scolaires de Dakar, avaient une même position de méfiance. C’était aussi le cas des écoles catholiques, qui avaient décidé de ne pas ouvrir.
En effet, leur mot d’ordre était de s’en tenir aux propos du Ministre : « toutes les conditions sont réunies ou pas de cours.» Chose difficile.
In fine, le Directeur de la formation et de la communication du MEN Moustapha Diagne qui demandait aux gens de « rester positifs et de considérer qu’on n’était pas dans une année normale » et tous s’alignent maintenant sur la décision du Ministre instruit par le Président de la République.

Les zones d’ombre

Ces questions maintenant : Tout le matériel promis était-il disponible ? Combien d’enseignants n’avaient pas encore rejoint ? Les établissements étaient-ils bien apprêtés ? À quand la bonne date, si on sait qu’hier déjà, la pluie était au rendez-vous à Kédougou ?

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