Retour des enseignants a leurs postes
Pour la reprise des cours en classe d’examen, à partir du 02 juin 2020, le Ministère de l’Education nationale (MEN), en relation avec celui des Transports terrestres, a décidé d’organiser le déplacement des enseignants. Dans un contexte de COVID-19 très préoccupant, le gigantesque rassemblement des enseignants en partance de Dakar à destination des régions de Thiès et Diourbel, le mardi 26 mai 2020, était plus qu’ahurissant. Jeudi encore le même scénario s’est reproduit
C’est pourquoi, nous nous posons légitimement deux (02) principales questions :
-Le Ministère de l’Éducation nationale a-t-il vraiment planifié le retour des enseignants ?
-N’y-a-t-il pas un gros risque sur le départ en masse de personnes, de l’épicentre de l’épidémie vers l’intérieur du pays ?
L’énorme foule enregistrée au Terminus de Sénégal Dem Dikk au rond-point liberté 5 fait froid dans le dos, au regard de la situation actuelle de la COVID-19. Des risques énormes sont pris dans une région telle que Dakar, l’épicentre de la maladie avec environ 60% des cas testés positifs sur tout le Sénégal .Comment une telle organisation peut-elle être tolérée à Dakar actuellement ? Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a-t-il été associé aux décisions prises pour le déplacement des enseignants ?
Par une bonne planification des départs des enseignants on aurait pu éviter des rassemblements à haut risque de propagation du virus. La reprise des cours pour les classes d’examen avait été annoncée dans un communiqué du Conseil des Ministres en date du 29 avril 2020. Par conséquent, le Ministère de l’Education nationale n’avait-il pas assez de temps pour organiser un retour des enseignants plus calme et moins risqué ?
Une gestion bien planifiée et plus smart aurait permis :
-L’utilisation de la Technologie de l’Information et de la Communication (TIC). A travers une plateforme du MEN, tous les enseignants pouvaient s’inscrire, en donnant leur adresse à Dakar et leur numéro de téléphone, leur lieu de destination, leur choix du numéro de bus et de son point de départ, le jour et l’heure de départ. Certes, c’est du travail, mais les facilités du moment nous offrent ce privilège et cette opportunité. Par ailleurs, la COVID-19 nous impose également une adaptation de nos comportements et réflexes. Cette approche aurait permis aujourd’hui au MEN et à celui de la Santé de disposer d’une excellente base de données nécessaires pour un éventuel suivi.
-La diversification des points de départ à l’intérieur de Dakar. Cela aurait pu éviter des rassemblements pleins de risques. Les bus seraient positionnés sur différents sites stratégiques de départ. Ainsi, chaque enseignant aurait la latitude de choisir le point le plus accessible par rapport à son quartier de résidence. A défaut de cette possibilité, le MEN pouvait faire une répartition à son niveau et des SMS seraient envoyés sur les téléphones portables des enseignants après le tri des données.
Pour les informaticiens et spécialistes en gestion de base de données, c’est une opération très simple et efficace.
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