Coronavirus
Trump pourrait suspendre l’octroi de cartes vertes, qui permettent d’émigrer et de travailler, ainsi que les visas de travail temporaires.
Dans un tweet , le président Donald Trump a annoncé, qu’il allait suspendre toute immigration sur le sol américain. « Au regard de l’attaque de l’Invisible Ennemi, et face à la nécessité de protéger les emplois de nos GRANDS citoyens américains, je vais signer un décret présidentiel suspendant l’immigration aux Etats-Unis », a écrit Donald Trump sur le réseau social.
Donald Trump pourrait suspendre dès les prochains jours l’octroi de cartes vertes, qui permettent d’émigrer et de travailler définitivement aux Etats-Unis, ainsi que les visas de travail.
Les travailleurs qui ont déjà obtenu des visas pourraient se voir interdire l’accès aux Etats-Unis, même si des exceptions semblent envisagées pour certains travaux spécialisés. Le nombre de cartes vertes octroyées à des étrangers a chuté de 25 % en trois ans, passant de 618 000 en 2016, dernière année du mandat d’Obama, à 462 000 en 2019. Au cours de la même période, le nombre de visas de travail provisoires est passé de 10,4 millions à 8,7 millions, soit un recul de 16 %.
A moins de sept mois de l’élection présidentielle, le président républicain candidat à sa réélection veut mettre l’immigration à l’agenda politique. La situation de l’emploi est particulièrement tendue, 22 millions d’Américains s’étant inscrits à l’assurance-chômage en moins d’un mois. M. Trump aura du mal à se prévaloir de son bilan économique et peut chercher à promouvoir son slogan « l’Amérique d’abord ».
La presse prise par surprise
Le coronavirus a déjà conduit à la fermeture des frontières. L’accès aux Etats-Unis est fermé aux voyageurs non américains venant d’Europe, d’Iran et de Chine. Le trafic est réduit au strict minimum avec le Mexique et le Canada, tandis que le traitement des visas par les consulats américains est suspendu. L’immigration illégale à la frontière mexicaine est en chute libre, notamment en raison des mesures de confinement décidées dans les pays d’Amérique centrale, d’où sont originaires la plupart des clandestins. Les autorités états-uniennes renvoient aussi les demandeurs d’asile, y compris les mineurs.
La presse américaine a été prise par surprise par le tweet présidentiel. Cette annonce est en contradiction apparente avec les fondements du pays
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