Dg-Pca –Pcs
Le Président Sall a demandé à ses Ministres de lui transmettre les listes des Directeurs généraux (DG), Présidents de Conseils d’administration et de Présidents de Conseils de surveillance qui dépendent de leurs départements.
Il a aussi exigé que mention soit faite des dates des décrets de nomination qui les concernent.
Ainsi, les Directions de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) des Ministères ont déjà transmis les listes des concernés après une évaluation exhaustive, au Secrétariat général de la Présidence.
Ainsi, après les Ministres et Secrétaires d’Etat, un grand chamboulement est attendu à ce niveau. Ceci est d’autant plus vrai que certains postes, notamment de DG, sont vacants suite à la nomination des précédents occupants à la tête de départements ministériels. Il en est ainsi de l’Artp avec Abdou Karim Sall, du Coud avec Cheikh Oumar Hann, etc.Un vide qu’il faudra tout de suite combler.
Qui plus est, pas moins de cinq Directions générales sont occupées par des personnes qui devraient être à la retraite.
Pour certaines directions, les travailleurs avaient déjà depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme, en vain. Seront-ils maintenus malgré les promesses sur la promotion de la jeunesse ? C’est en tout cas la question que l’on se pose dans l’entourage des intéressés.
Cependant, ces nominations ne concernent pas, pour le moment, les Secrétaires généraux des Ministères dont les listes ne sont pas réclamées.
En tout état de cause, ces nouvelles nominations ou autres changements possibles, ou même permutations, sont très attendues notamment dans les milieux politiques proches du Président de la République.
Certaines personnalités dégommées des Ministères rêvent d’atterrir aux seins de ces Directions générales ou Conseils d’administration ou de surveillance.
Dans les rangs des frustrés, les mots pèsent peu. Ils s’attendent d’être promus à des postes importants de responsabilité.
Là aussi, le Président devra arbitrer sans forcément consulter qui que ce soit. Il va encore privilégier les résultats politiques obtenus par les uns et les autres. Les nominations étant très politiques, les critères de performance dans ce domaine vont guider le maître du Palais qui ne va tarder à faire sortir des décrets, fast-track oblige.
Néanmoins, beaucoup de sociétés publiques, notamment stratégiques, devraient être mieux gérées.
Si Macky veut faire des résultats, il ne suffira pas seulement de faire plaisir à ses partisans ou alliés, il devra intégrer des critères de compétence et de performance en tenant compte des erreurs du passé. Le fast-track ne saurait, pour être apprécié, ne se soucier que de rapidité. Il devra intégrer aussi, l’efficacité et la rigueur. Or, on ne peut y arriver avec des gens à la compétence et à l’honnêteté douteuses.
Les enquêtes de moralité, les cursus académiques et les expériences professionnelles devraient suffire à éviter la gabegie, le laxisme, la corruption et autres maux soient le lot des sociétés publiques. Là aussi, nous avons besoin de performance, de résultats fiables.
Certes, tous ceux qui y officient auront été politiquement performants, mais cela n’exclut pas qu’ils obéissent à des critères de compétence et de moralité.
Mieux, pour que toute l’administration réponde aux attentes, il faudra que des institutions de contrôle comme l’Ofnac soient mieux outillés juridiquement et techniquement. Et que les rapports soient directement transmis au Procureur général qui aura carte blanche pour saisir les tribunaux.
A défaut, il faudra s’attendre aux mêmes maux qui font que mieux vaut être homme politique qu’homme d’affaires dans un pays où tout est priorité.
La tâche d’un Chef de l’Etat est justement d’inculquer des visions et des réformes salvatrices pour son peuple. Et dans cette dynamique, le choix des ressources humaines est fondamental/
Medianet.sn.
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