Daf
C’est une histoire incroyable. Mercredi dans l’après-midi, un activiste sénégalais du nom de Idrissa Fall, qui était à la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF), est tombé sur une scène surréaliste qu’il a pris le soin de filmer et de poster sur sa page Facebook. Des dizaines de personnes transportées par des cars “Ndiaga Ndiaye” dans la cour de ladite direction. Interrogées, deux d’entre elles révèlent être venus sur les lieux pour s’inscrire sur les listes électorales. Lesquelles inscriptions ont été clôturées depuis le 23 avril 2018.
Joint monsieur Fall est revenu dans les détails de cette affaire d’inscription. “J’étais aux HLM quand j’ai vu quelqu’un poster une curieuse vidéo sur Facebook, montrant des personnes à la DAF qui seraient venues pour s’inscrire sur les listes électorales. Dans les commentaires dudit post, d’autres internautes disaient que ces gens étaient venus à une Ziarra à la mosquée Omarienne, qui est juste en face. J’ai alors pris mon scooter pour aller voir de mes propres yeux de quoi cela retournait. Arrivé sur les lieux, j’ai effectivement constaté la présence de dizaines d’individus sur place. Je me suis approché de l’un d’entre eux. Je lui ai demandé la raison de leur présence. Il m’a dit qu’ils ont été conviés ici (à la DAF) pour s’inscrire dans le but d’avoir des cartes d’identité biométriques pour pouvoir voter. Je lui ai demandé d’où ils venaient il m’a dit: de Ndoyène, un village de Sébikotane. Quand j’ai voulu poser une troisième question, il s’est méfié et a interrompu la conversation”, révèle notre source, qui va adopter une technique bien inspirée pour accrocher une dame parmi les personnes présentes.
Ils étaient pratiquement tous des pulaar
“Je me suis approché d’une dame en s’adressant à elle en langue pulaar. Parce que toutes les personnes qui étaient là-bas étaient des peuls. Et quand elle m’a entendu parler sa langue, elle m’a fait confiance. C’est là qu’elle m’a clairement dit qu’on leur appelé là-bas pour s’inscrire sur les listes électorales. J’ai alors décidé de filmer cette scène que je trouvais étonnante. Après quelques minutes de prise, un des vigiles a alerté un agent de la police et j’ai été interpelé avec un ami activiste Badara Gadiaga. Arrivés au bureau du commissaire, ce dernier nous a demandés si nous étions des journalistes et quelles étaient les motivations de nos vidéos Live. On lui a dit que non, mais qu’on était des citoyens activistes. Il nous a carrément fait savoir qu’on avait pas le droit de filmer dans ces locaux. Il a ensuite demandé à ses agents de prendre nos filiations et de nous éconduire”.
Medianet.sn
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