Macky et son opposition

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La présidentielle de 2019 dont le compte à rebours est déjà enclenché décuple de jour en jour les ambitions les plus tenaces des cinq candidats voués au scrutin majeur. Macky débauche à tour de bras, l’opposition ébauche des stratégies. Du coup, la logique politique plante le décor d’un pouvoir qui additionne et d’une opposition qui soustrait car n’additionnant pas.
Le landerneau politique national est en pleine ébullition à moins d’un mois de la prochaine présidentielle. Les clivages et les jeux d’alliance se font et se défont à un rythme effréné. Et dans cet exercice périlleux de l’arithmétique présidentielle, les candidats ont surtout intérêt à plancher pour l’addition et non la soustraction. Le jeu en vaut la chandelle car, il s’agit pour tous les candidats en lice de travailler à avoir la meilleure posture en termes de suffrages. Le candidat sortant, Macky Sall obéit à la logique de l’addition en débauchant de grosses pointures qui drainent tout un monde derrière eux. C’est le cas de Aida Mbodj, Aissata Tall Sall, Abdoulaye Baldé et j’en passe. Et le président Sall annonce d’autres figures emblématiques qui se préparent à grossir ses rangs. Attaqué sur la fibre de la « transhumance », le Chef de l’Etat oppose à ses détracteurs l’intérêt supérieur du Sénégal. Un prétexte que nul ne pourrait dénier à ses nouveaux souteneurs. Au demeurant du côté de l’opposition, c’est l’expectative totale car au moment où le candidat de la majorité engrange de grosses pointures en additionnant à tout-va, l’opposition se complait dans une recomposition qui ne dit pas son nom. Wade jette désormais son dévolu sur Idy au moment où il voue aux gémonies Madické Niang. Sonko qu’il tentait d’amadouer a été presque anesthésié à cause de l’affaire Madické. Abdoul Mbaye pose des conditions là où Issa Sall ne montre aucun signe d’alliance avec les autres. Bougane tente de réunir le maximum de candidats pour contrer Macky, Sonko devient le laisser pour compte d’une opposition qui semble le snober. Du coup, Macky additionne mais l’opposition soustrait car qui n’additionne pas à tendance à soustraire.

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