Corruption
La lutte contre la corruption peine à avancer au Sénégal. Depuis trois ans, le pays stagne et reste dans la zone rouge avec un score de 45/100. Cette stagnation après une période de progression est due à un affaiblissement de la volonté politique de lutter contre la corruption”, a révélé le Coordonnateur général du Forum civil, Birahim Seck.
Selon M. Seck, plusieurs raisons expliquent cette stagnation. Il s’agit notamment de la non transmission de dossiers relevés par les organes de contrôle à la justice que le Président dit mettre son coude, des réformes juridiques opérées, qui ne vont pas dans le sens du renforcement de l’indépendance des juges.
Mais, aussi les prolongations injustifiées de mandats ou d’activités au niveau des instances de régulation (juridictions ou autorités indépendantes) et L’arrêt inexplicable et inexpliqué de la politique de traque des biens mal acquis, forte demande sociale de redevabilité.
Cette stagnation s’explique aussi par le refus incompréhensible de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) et de la Cour des comptes de publier des rapports d’audits et de redditions des comptes, la tiédeur de l’intervention de l’OFNAC et de l’ARMP dans l’amélioration de la Gouvernance.
Il y a également la quasi absence du ministère en charge de la bonne gouvernance du champ de la lutte contre la corruption, l’inexistence de commissions d’enquête parlementaire ou de traitement judiciaire de nombreux cas de mal gouvernance soulevés au Sénégal : Affaires Bictogo, Pétrotim ltd, Prodac, la gestion du fonds de promotion féminine.
Ainsi, pour sortir de cette zone rouge, le Forum Civil propose de mettre en place un cadre de concertation pour définir un Plan de Progression Efficace (PPE) de trois (3) ans pour porter le score du Sénégal au niveau des pays comme le Rwanda, la Namibie ou l’Ile Maurice.
Medianet.sn
Average Rating