Législatives anticipées en Belgique
Le roi des Belges a accepté la démission du Premier ministre Charles Michel, a-t-on appris ce vendredi 21 décembre 2018. Philippe demande à son administration de rester en poste afin d’expédier les affaires courantes, écartant toute idée d’élections législatives anticipées. La Belgique, qui vient de voir sa coalition gouvernementale se fracasser sur la question migratoire, a donc rendez-vous dans les urnes en mai.
Les élections anticipées n’auront pas lieu, suite à la démission du gouvernement belge, elle-même consécutive au départ du gouvernement des ministres nationalistes flamands. Ces derniers s’opposaient au pacte mondial des Nations unies pour réguler les migrations, signé à Marrakech le 10 décembre dernier.
Expédier les affaires courantes
Le roi Philippe a demandé à l’administration en place d’expédier les affaires courantes d’ici aux législatives prévues le 26 mai, selon un communiqué du Palais royal actant son acceptation, après la démission du libéral francophone Charles Michel. Il avait dû se résoudre à démissionner mardi. Le roi des Belges avait alors engagé des consultations avec les chefs de partis pour évaluer leur souhait d’aller ou non à des élections anticipées via une dissolution de la Chambre. Philippe « constate une volonté politique » d’attendre le printemps prochain.
Les législatives en Belgique coïncideront donc avec les élections européennes 2019. En attendant, le roi appelle à une collaboration entre le Parlement et le gouvernement démissionnaire, pour que des majorités puissent être dégagées autour des textes les plus importants.
Le souverain, peut-on lire dans le communiqué, « demande aux responsables politiques et aux institutions, en qui il réitère sa confiance, d’apporter une réponse appropriée aux défis économiques, budgétaires et internationaux, et aux attentes de la population, notamment sur le plan social et environnemental ».
Dégager des majorités au Parlement
Car Charles Michel ne dirige plus un gouvernement de plein exercice mais d’affaires courantes, précise notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. La coalition, désormais surnommée «orange-bleue» (pour les libéraux francophones et flamands, les chrétiens démocrates flamands qui conservent leurs portefeuilles ministériels) reste aux manettes mais l’exécutif sera limité dans son pouvoir d’initiative.
Il devra négocier au cas par cas des soutiens au Parlement où il est privé de majorité parlementaire : il n’a plus que 52 députés sur 150. Par exemple le budget 2019 ne pourra pas être mis en place: l’Etat fédéral devra fonctionner avec les «12èmes provisoires» soit chaque mois un douzième du budget de l’année précédente. Une situation appelée à durer cinq mois jusqu’aux prochaines législatives du 26 mai.
Medianet.sn
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