Plusieurs journalistes arrêtés en Algérie
Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation des journalistes et des éditeurs de presse électronique Abdou Semmar, Adlène Mellah et Merouane Boudiab entre les 22 et 24 octobre 2018, lit-on sur le site de l’ONG, dans un communiqué publié hier.
« Les journalistes sont présentés ce 26 octobre devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Remdane. Le journaliste et rédacteur en chef d’Algérie Part Abdou Semmarainsi que son collaborateur Merouane Boudiab ont été arrêtés le 23 octobre à Alger par la gendarmerie nationale » et « le directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzaïr Press Adlène Mellah a quant à lui été interpellé au soir du lundi 22 octobre 2018 », rappelle RSF.
« Ces arrestations font suite à un dépôt de plainte en diffamation par Anis Rahmani le directeur d’Ennahar TV pour des articles qu’il a jugés diffamatoires parus il y a quelques semaines dans Algérie Part et Dzair Presse » indique le communiqué, citant des sources.
« Abdou Semmar et Adlene Mellah sont depuis détenus par la brigade de gendarmerie de Bab El Jedid à Alger et Merouane Boudiab a quant à lui été relaché. Ils comparaissent devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Remdane. Les avocats des journalistes ont été jusque-là interdits de les voir », affirme encore l’ONG.
« Aucun journaliste ne devrait se retrouver en prison pour des faits de diffamation, déclare Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Est ce comme cela que les autorités célèbrent la journée nationale de la presse ? En arrêtant les journalistes ? Leur interpellation est une grave atteinte à la liberté de l’information. RSF demande leur libération immédiate », conclut le communiqué qui rappelle que « l’Algérie est 136ème au Classement mondial de la liberté de la presse 2018 ».
Medianet.sn
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