Tivaouane Peulh
Si l’Etat du Sénégal, au nom de qui, le gouverneur de la région de Dakar va recevoir ce mardi une délégation des victimes des démolitions de Tivaouane Peulh ne réagit pas, un drame risque de se produire là bas. Les 1796 pères de familles impactées, qui n’en peuvent plus des promesses non respectées, ont organisé une assemblée générale pour avertir le gouvernementet le tenir responsable de ce qui adviendra.
A Tivaouane Peulh, tout peut y arriver. Si le gouverneur de Dakar qui reçoit ce mardi une délégation des victimes des démolitions ne la convainc pas, les dégâts pourraient être énormes. Déjà vendredi, les 1796 victimes, déterminées à se faire entendre, ont manqué de peu de s’affronter aux forces de l’ordre. Le maire Momar Sokhna Diop a beaucoup manœuvré pour éviter le pire et demander aux victimes de patienter jusqu’à ce mardi pour voir ce que le gouverneur de DaKar va leur proposer. C’est que chez les victimes des démolitions de Tivaouane Peulh, elles ne savent plus à quelle autorité se fier. Avec dédain et l’amertume qui se lit sur son visage, Ibrahima Diawara qui porte la parole des victimes a laissé entendre que les victimes sont fatiguées des promesses non tenues. « Que l’on nous restitue nos terres et nous payent les impenses » a-t-il sèchement déclaré » rappelant que Le Président de la République leur avait fait la promesse que dans 15 jours, tout allait être réglé mais en vain. « Rien n’a été fait depuis lors », renseigne t-il.
En tout cas face à la démolition de leurs maisons à Tivaouane Peulh, les 1796 impactés se disent prêtes à mourir. Des vieux de plus de 70 ans dont les maison ont été détruites, envisagent une grève de la faim si la rencontre avec le gouverneur se solde par un échec. Tous réclament un dédommagement à l’Etat. Toujours selon, Ibrahima Diawara qui ne veut pas que les démolitions à Tivaouane Peulh créent un « Mbane bis »
« Les autorités doivent savoir que l’attente est trop longue et que lui et ses co victimes n’en peuvent plus ». Très remonté, Diawara évoque les cas de Diamniadio et le Fouta où des victimes de démolitions ont été remises dans leur droir pour exiger de l’Etat un traitement diligent de leur cas. A Tivaouane Peulh, les démolitions remontent au début de l’année 2016. Des buildozers ont débarqué dans cette commune rasant les maisons que 1796 personnes ont construites en faisant des économies en empruntant aux banques.
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