Gambie
La Gambie lance ce 15 octobre sa Commission vérité, réconciliation et réparations, l’un des principaux engagements du président Adama Barrow après sa victoire électorale sur Yahya Jammeh. La cérémonie officielle d’inauguration est prévue le matin dans les locaux de l’institution, près de la capitale Banjul. La commission devra faire la lumière sur les exactions commises durant les 22 années de pouvoir de Yahya Jammeh, et permettre aux victimes d’enfin pouvoir s’exprimer. Une lourde tâche attend donc ces commissionnaires.
Les 11 commissaires gambiens qui ont prêté serment ce 15 octobre au matin ont été choisis selon un long processus de consultation avec la société civile et les communautés locales. Il s’agit de quatre femmes et sept hommes, de différentes régions, ethnies et religions. Leur président est par ailleurs un ancien cadre des Nations unies.
Ces commissaires auront deux ans pour enquêter sur toute la période de règne de Yahya Jammeh, du coup d’Etat de juillet 1994 jusqu’au départ de l’ancien leader, en janvier 2017. Ce travail se base sur le recueil de témoignages et sur des audiences publiques pour certains dossiers-clés, qui pourraient commencer dès la fin du mois, selon le secrétaire exécutif de la commission.
Donner la parole aux Gambiens
Le but est donc de donner la parole aux Gambiens pour établir la vérité, mais aussi pour créer un dialogue national afin de comprendre les mécanismes qui ont rendu possible un tel régime.
L’institution n’est pas un tribunal, mais elle pourra recommander des poursuites judiciaires contre certains responsables, ou bien des amnisties, sous certaines conditions, pour ceux qui acceptent de témoigner. Elle aura aussi la charge de répartir des réparations, financières ou symboliques.
Medianet.sn
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