Assemblée nationale française

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Richard Ferrand élu président

Sans surprise, le député du Finistère âgé de 56 ans a été élu au perchoir de l’Assemblée nationale ce mercredi après-midi.

Déja facilement investi lundi par les députés LREM, Richard Ferrand a été élu mercredi après-midi président de l’Assemblée nationale. Le chef de file de la majorité a recueilli 254 voix sur 484 (52,4 % des suffrages exprimés).Fin juin 2017, son prédécesseur François de Rugy – nommé ministre de la Transition écologique après le départ de Nicolas Hulot au mois d’août – l’avait emporté avec un score nettement plus large de 353 voix.

Une standing ovation de la part des élus LREM a salué l’élection de cet ex-journaliste et ex-dirigeant de mutuelle, élu depuis 2012 au Palais Bourbon et qui a su depuis un an piloter le jeune et hétéroclite groupe macroniste, même si certains lui ont reproché d’être trop “directif” ou “distant”. Visiblement ému, le nouveau président s’est aussitôt dirigé vers la tribune pour sa première allocution, avant une passation de pouvoir programmée dans la soirée avec François de Rugy à l’Hôtel de Lassay.

Le suspense pour le prestigieux perchoir était plus que limité: facilement investi lundi par les députés LREM, face notamment à Barbara Pompili, Richard Ferrand a eu l’appui de la majeure partie des “marcheurs” (312 députés sur 577). Mais la candidature de Marc Fesneau – pas une “fronde” mais un “signal” – lui a coûté des voix dans la majorité.

Ferrand, le choix rassurant

Face à lui pour devenir le quatrième personnage de l’État, l’élu de 56 ans était opposé à Annie Genevard (LR), qui a récolté 95 voix, Marc Fesneau (MoDem) 86 voix – bien au-delà des 46 députés centristes -, Ericka Bareigts (PS) 31 suffrages et Mathilde Panot (LFI), 17 voix.

Alors que le perchoir n’a jamais été occupé par une femme, cette majorité de candidatures féminines vient appuyer les critiques de l’opposition sur le choix de Richard Ferrand. L’ex-socialiste s’est vu aussi reprocher de ne pas incarner le renouvellement.

Mais le choix du député breton -un proche d’Emmanuel Macron- par une très grande partie des députés LREM permet d’éviter une nouvelle crise dans la majorité, déjà bousculée par l’affaire Benalla.

S’il a promis mardi devant Édouard Philippe de ne “jamais” faire défaut au gouvernement, Richard Ferrand est toujours sous la menace d’une mise en examen dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Il a laissé entendre qu’il ne démissionnerait pas nécessairement dans une telle situation. Le député PS Luc Carvounas y a vu, lui, la marque d’une “République des coquins et des copains”.

Bataille pour la présidence du groupe LREM

Après cette rentrée qualifiée de “difficile” par des élus LREM, des dossiers compliqués attendent l’Assemblée. A commencer par le marathon budgétaire de l’automne, mais aussi la délicate réforme institutionnelle, dont l’examen a été suspendu à la suite de l’éclatement de l’affaire Benalla.

Effet domino oblige, les manoeuvres en coulisse sont aussi lancées pour la présidence du groupe majoritaire, qui suscite “des vocations de partout”, dixit un élu LREM. Le dépôt des candidatures sera ouvert à partir de mercredi 20h et pour 24 heures, en vue d’un vote en réunion de groupe mardi.

Pour l’heure, seule Laetitia Avia s’est déclarée, mais sont aussi cités les noms des porte-parole Gilles Le Gendre, Aurore Bergé (ex-LR) et Gabriel Attal, ou encore la présidente de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (ex-PS).

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