Présidence du Sénégal
Plus de 80 candidats ont retiré les fiches de collecte de signatures
Le retrait des fiches pour les candidats à la présidence de la République a démarré, hier. Plus de 80 représentants de partis politiques et de probables candidats indépendants ont retiré les fiches de collecte de signatures qui leur ont été remises en supports papier et électronique sur une clé Usb. L’arrêté fixe la caution à 30 millions FCFA. L’opposition décrie les manquements de ce processus de parrainage et récuse le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour l’organisation du futur scrutin.
La devanture et la cour de la Direction générale des élections (DGE), sise sur la Corniche, ont grouillé de monde hier. Quelques militants et des représentants de partis politiques, coalitions de partis ou candidats indépendants, ont investi les lieux. Entre 10 heures et 11 heures, les journalistes ont assisté à d’incessants va-et-vient de ces mandataires dans les locaux de la Dge et la cour sous un soleil de plomb.
Aminata Touré ancienne premier ministre a- t-il raison de dénoncer le nombre pléthorique de candidats a finalement donné raison au président de la République de faire voter une telle loi pour stopper les candidatures fantaisistes ?
« Si on n’avait pas ce parrainage, on allait passer une semaine à voter avec 81 candidats. Il est évident que cela n’est pas possible. Une démocratie, il faut l’organiser. C’est ce qui explique à posteriori la pertinence de la loi sur le parrainage comme cela se passe dans tous les pays du monde. On ne peut pas avoir un processus où le dés- ordre règne. Il fallait avoir cette loi sur le parrainage pour continuer à crédi- biliser notre démocratie », explique- t-elle pour expliquer, selon elle, le bon choix d’avoir fait passer le parrainage.
Quant à Mme Ndella Madior Diouf, elle a, elle aussi, récupéré la fiche pour aller collecter les parrai- nages. Représentante de son propre parti,« La Réconciliation nationale pour l’Unité africaine (Rnua) », elle estime que le parrainage est une bonne chose qui pousse les candi- dats au travail. « Je suis venue personnellement pour me représenter moi-même. On nous a remis une version papier et une version électro- nique. Nous avons rencontré de bons informaticiens qui nous ont expliqué comment faire. Là, nous sommes obligés de nous déployer sur le terrain pour travailler. Car, il nous faut au minimum 2000 signatures par région dans au minimum 7 régions. Le parrainage est une affaire très sérieuse et ça nous pousse à aller dans les régions, dans le monde rural, à collecter des signatures et les enregistrer sur le fichier électronique », ex- plique la patronne de la radio Santé Fm. Avant de poursuivre : « Aly Ngouille Ndiaye est membre de l’Apr, il ne peut pas être juge et partie. Il a été clair sur sa position partisane. Il a dit qu’il va se débrouiller pour donner les cartes aux militants de l’Apr. Moi, j’aimerais bien qu’il donne les cartes à la Réconciliation nationale pour l’Unité africaine (Rnua). On aimerait que le président de la République choisisse une personne indépendante qui n’est membre d’aucun parti pour organiser l’élection de la manière la plus correcte … Le parrainage me pousse au travail » confie, en conclusion, Mme Ndella Madior Diouf.
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