Présidence du Mali
La fin du suspense, au Mali. C’est le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta qui a été réélu à la tête du pays, pour un nouveau mandat de cinq ans.
L’annonce des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 12 août à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale avait été reportée de mercredi à ce jeudi matin, l’acheminement de certains procès-verbaux de localités du nord et du centre de cet immense pays ayant pris du retard.
IBK, grand favori
Bien que son bilan soit mitigé, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK, avait toutes les chances, à 73 ans, d’obtenir un second mandat. Il a laissé dire sans pratiquement broncher les partisans de l’opposition, qui l’accusent d’avoir truqué le scrutin lors des deux tours.
Avec ses 41,70% des suffrages récoltés au premier tour, IBK disposait d’une confortable avance sur Soumaïla Cissé, qui n’était crédité que de 17,78% des voix et n’a pas su réunir l’opposition derrière sa bannière.
« Du bourrage d’urnes »
Soumaïla Cissé, largement battu en 2013 par IBK, s’était pourtant montré combatif jusqu’au bout, assurant qu’il rejetait à l’avance une partie des résultats, notamment ceux de « plusieurs localités du nord », caractérisés selon lui par « du bourrage d’urnes ».
Il a affirmé que la victoire lui était acquise si les résultats qu’il jugeait litigieux étaient écartés. Le camp de M. Cissé avait aussi accusé mercredi le pouvoir d’avoir détenu arbitrairement pendant trois jours, « torturé » et « maltraité » un membre de son équipe de communication, un technicien-monteur ivoirien.
Les observateurs s’attendent à un taux de participation très bas. Le scrutin n’a pas passionné une population lassée par la persistance des attaques djihadiste.
Medianet.sn
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