Comment on a empêché François Hollande de se représenter
Pendant presque 3 ans, il a été l’un des plus proches conseillers de François Hollande. Quelques semaines seulement après avoir quitté ses fonctions Gaspard Gantzer revient au micro d’Hélène Risser sur l’un des épisodes les plus marquants de cette période : la parution du livre « Un président ne devrait pas dire ça ». Un tempête médiatique dont certains ce seraient servis pour empêcher François Hollande d’être de nouveau candidat.
C’est le plus grand regret de celui qui a été l’un des plus proches collaborateurs de François Hollande. La parution à l’été 2016 du livre de confessions du chef de l’état « Un président ne devrait pas dire » (ed.Stock) fait l’effet d’une bombe.
Dans ce livre face à Fabrice Lhomme et Gérard Davet, François Hollande revient pèle mêle, sur Nicolas Sakozy qu’il qualifie de « petit de Gaulle », ou qualifie les juges de « lâches ». Plus grave, il y dévoile des détails sur des exécutions ciblées qu’il a lui-même autorisées. A l’époque les polémiques sont vives et François Hollande ne réagit pas, pour Gaspard Gantzer : « le cadrage médiatique était tellement négatif à ce moment là que réagir aurait placé le président en commentateur de petites phrases, je ne suis pas sûr que c’était souhaitable (…) Nous ses conseillers, ses ministres, les parlementaires de la majorité nous aurions peut-être du monter davantage au front pour le défendre (…) A la suite du livre de Davet et Lhomme j’étais plutôt partisan de ne pas monter au front tout de suite d’attendre de voir comment les choses se passaient on aurait du se battre davantage ». Des regrets et une analyse en forme d’accusation. Si la droite monte alors au créneau, et que certains de ses leaders demandent publiquement la destitution du président, l’opposition viendra aussi de la majorité déchirée.
Pour Gaspard Gantzer « Ce livre ce n’est pas une question de communication ou de médias, c’est une question politique. S’est cristallisé sur ce livre un certain nombre d’oppositions et de dissensions à l’intérieur de la majorité et le livre a été plus qu’un texte, un prétexte pour avoir une explication finale avec le président de la république et peut-être l’empêcher de se représenter ». Et l’ex-conseiller de conclure « ma conviction c’était qu’il était le mieux placé pour porter les couleurs de la gauche à l’élection présidentielle, après c’était à lui de décider ».
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