Côte d’Ivoire: la mutinerie continue à Bouaké, six civils blessés

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Des hommes bloquent l’accès à Bouaké, le 8 mai 2017, en Côte d’Ivoire.

De nouvelles personnes ont été blessées ce dimanche à Bouaké par des tirs de soldats mutins. Les négociations seraient au point mort.

La mutinerie continue à Bouaké, deux jours après son déclenchement. Six personnes ont été blessées par balle ce dimanche, dans la deuxième ville du pays dont l’accès est toujours contrôlé par des soldats mutins. Une femme, mère de trois enfants, et cinq hommes ont été atteints par des tirs. Ils étaient soignés au CHU local. Samedi, des mutins impliqués dans ce mouvement de protestation ont tiré sur deux personnes, à Bouaké et à Korhogo (nord), les blessant gravement.

Les mutins ont notamment pris position ce dimanche autour du rond-point de la préfecture de police dans le centre-ville de Bouaké, et ont tiré en l’air pour empêcher la tenue d’un rassemblement de protestation contre leurs actions. Des habitants, qui s’étaient réunis samedi, avaient en effet décidé de manifester ce dimanche pour démontrer leur opposition aux mutins.

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“Les tirs continuent. Les mutins empêchent les gens de sortir pour manifester”, a confié un habitant sous couvert de l’anonymat. “Les tirs sont trop nourris ce matin, il est pratiquement impossible de sortir pour se rendre à la messe. Je prierai avec ma famille à la maison”, a de son côté indiqué un autre résident, Jean Yves Kobena.

Prêts à en découdre

Les mutins contrôlaient toujours les quatre entrées de la ville et notamment les “corridors” Nord et Sud situés sur le principal axe routier du pays qui relie la capitale économique Abidjan au nord du pays. La circulation sur cet axe routier stratégique était difficile dimanche: après avoir bloqué la circulation samedi, les mutins rançonnaient dimanche tous les véhicules circulant à travers ces corridors.  La veille, des négociations avec le commandement militaire de Bouaké ont échoué. “Qu’ils nous envoient ce qu’ils veulent. On est prêts”, avait lancé un des mutins, assurant qu’ils étaient “prêts à en découdre” avec l’armée loyaliste si elle intervenait. Vendredi, un important dispositif loyaliste (Garde Républicaine, police et gendarmerie) avait été déployé à Abidjan, obligeant les mutins d’Abidjan à se retrancher.

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