Sahel – Djihadisme : l’UA autorise le déploiement effectif de la Force conjointe G5-Sahel
À l’issue de la 679e réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS-UA) sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel, les États membres ont décidé du déploiement immédiat de ladite force. Réunis à Addis-Abeba, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a dès lors validé le plan d’action et invité le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour autoriser à son tour le déploiement effectif de la force. Né en février 2014 – dans le sillage de la crise malienne – d’un partenariat régional entre la Mauritanie, le Mali, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, cette nouvelle structure régionale a en ligne de mire la lutte contre le terrorisme alors que les pays du Sahel vivent sous la menace constante de groupes djihadistes. Si ses principaux enjeux restent la sécurité interne et transnationale, la Force conjointe du G5-Sahel englobe néanmoins une politique plus large de développement de ses membres. Elle se présente comme une continuité des autres initiatives sous-régionales, continentales et internationales prises dans ce sens. L’application effective de la décision prise par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine serait une “victoire” majeure pour l’organisation africaine, qui a longtemps été accusée de lenteur. En effet, de nombreuses forces initiées par l’UA, notamment la Force africaine en attente (FAA), en 2005, ou encore la Capacité Africaine de Réponse Immédiate aux Crises (CARIC) qui devait être opérationnelle en 2015, restent des forces de papier, encore en débat à l’Union africaine.
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