Berlusconi
«La chute de Kadhafi n’était pas une révolution, mais un complot français»
Sylvio Berlusconi de retour sur le devant de la scène politique italienne, a fait des révélations fort embarrassantes pour la France, sur la guerre en Libye.
Le feu dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi était le seul leader capable de maintenir l’unité de la Libye, a estimé l’ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi dans une interview accordée au quotidien égyptien Al-Ahram. À l’agence de presse italienne (L’Agenzia Nazionale Stampa Associata), l’ex-président du conseil italien, Sylvio Berlusconi, évoquant la guerre en Libye déclare : «ça n’a jamais été une révolution, mais bel et bien un complot européen». Son instigateur ? Berlusconi nomme un pays et un homme, «La France et son président d’alors, Nicolas Sarkozy». «Les avions français ont attaqué la Libye bien avant la décision du conseil de sécurité de l’ONU», souligne-t-il, expliquant que l’objectif pour la France, talonnée aussitôt par la Grande-Bretagne,était prioritairement de détruire les équipements et infrastructures de la Libye, en plus de tuer Kadhafi.
« La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis étaient intéressés à ce que nous appelons maintenant « le printemps arabe ». Toutefois, n’ayant pas de stratégie claire du développement politique et social des pays après le changement de régimes, ils se sont trompés, surtout en ce qui concerne la Libye. Oui, Kadhafi était dictateur. Oui, il a fait beaucoup d’erreurs, mais il était le seul homme capable de maintenir l’unité de la Libye. Actuellement, nous observons tous dans ce pays le règne de l’anarchie, de la violence ainsi que la débauche de groupes extrémistes islamistes », a estimé M.Berlusconi.
Selon lui, l’arrivée des islamistes au pouvoir en Libye serait une « catastrophe » pour la région de la Méditerranée.
« Cela deviendra une source permanente de l’instabilité dans la région ainsi que sur l’ensemble du continent africain. L’immigration clandestine se poursuivra, provoquant des litiges et une instabilité en Europe », a souligné l’ex-premier ministre italien.
La Libye traverse une crise profonde depuis le renversement et l’assassinat de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Un conflit violent oppose les forces modérées soutenues par l’armée aux partis islamistes radicaux appuyés par d’anciens rebelles.
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