Urgence signalée
Le monde rural est inquiet de l’arrêt des pluies. Dans des zones privilégiées comme le Saloum, elles ne sont plus tombées depuis près de trois semaines alors que les graines qui sont enfouies sous la terre commençaient à germer. Que ce soit au Saloum, dans le Ndoucoumane, le Bambouck en passant par le Sine, les paysans contactés sont unanimes : « les pluies se font désirer ». ; répondent-ils, la voie emprunte de crainte. Cette situation a prolongé la période de soudure au niveau de certaines zones menacées de famine. Entre le Fouta et le Sénégal oriental sans oublier le Diambour et le Dioloff, la famine frappe à la porte des paysans. Cheikhou CISSE, intervenant dans le monde rural à Kaffrine, avoue que «les greniers sont devenus vides alors qu’aucune récolte ne pointe à l’horizon ». Si dans le monde rural , l’enthousiasme qui a prévalu lors des premières pluies a cédé la place au désespoir, c’est que la quantité de pluie enregistrée jusqu’au mercredi 7 août 2019, est en deça de la moyenne observée en pareille période l’année dernière. Autre conséquence du retard des pluies, c’est qu’il est entrain d’impacter sur le cheptel avec la flambée des prix des aliments de bétail. Dans certaines localités du pays, les paysans sont entrain de recourir aux procédés traditionnels pour implorer le ciel d’ouvrir ses vannes. En tout cas avec les pluies qui se raréfient, le constat est que s’il y a un Sénégal qui émerge quelque part, chez les paysans du monde rural, on se morfond dans la faim. L’engouement qui prévalait dans ce monde rural à la veille de la fête de la tabaski a cédé la place à l’angoisse avec les pluies qui ne tombent pas.. Les exploitants ont effectivement démarré les travaux du sol dans de bonnes conditions.. Mais Ils ne profitent pas encore des effets favorables de la pluie comme lors de la campagne écoulée qui s’est soldée par une bonne pluviométrie et une bonne récolte.
Cette année, le retard des pluies est entrain de déteindre gravement sur les activités agricoles dans le monde rural.
L’arrêt des pluies a rendu les terrains agricoles très durs et difficiles à travailler. Au Baol et au Cayor comme dans plusieurs localités, actuellement, les paysans sont en chômage technique. Il ya pas que les cultures saisonnières qui sont affectées par la rareté des pluies. Dans certaines zones de maraichage, l’arrêt des précipitations porte un coup dur à certaines activités qui tournent au ralenti. Le Sénégal est sous l’influence d’un climat semi-aride, qui alterne saisons séche et humide.
Si la rareté des pluies persiste, les conséquences seront drastiques pour les paysans mais aussi pour le bétail et pour l’économie du pays tout entier.
Medianet.sn
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