RETRAIT DE LA PLAINTE CONTRE IMAM KANTE
Convoquée par le Président exécutif de l’ONG Islamique JAMRA, Imam Massamba Diop, une «réunion de crise» du bureau exécutif s’est tenue ce mardi 16 juillet 2019, à l’effet de clarifier, à l’attention de l’opinion, des postures que certains responsables de JAMRA ont eu à adopter dans l’urgence, dans le cadre de la gestion de ce retentissant contentieux sociétal, dont le frère Imam Kanté était l’épicentre, consécutivement à une plainte dont il était l’objet.
Par le biais de son avocat, le plaignant avait, la semaine dernière, réaffirmé sa volonté de maintenir sa plainte «tant que Imam Ahmadou MaKhar Kanté n’aura pas présenté ses excuses publiques». Le trésorier national de JAMRA, El Hadji Moustapha Sy, après avoir, le jeudi 11 juillet dernier, en direct du plateau de la 7TV, qu’il partageait avec Imam Kanté, exprimé à ce dernier le soutien sans réserve de toutes les instances de JAMRA, lui dira de vive voix, après l’émission, de ne surtout pas commettre la fatale erreur de s’aplatir en excuses. Car, il aurait moralement fait tort à JAMRA et causer un préjudice incommensurable à toute la Oumah islamique. En effet, dans ce pénible contentieux sociétal, qui nous interpelle tous, il était impensable pour JAMRA de laisser prospérer une quelconque plainte contre une institution islamique aussi prestigieuse que l’Imamat, et de laisser un Imam, aussi valeureux que Amadou Makhtar Kanté, être traîné devant les tribunaux comme un vulgaire justiciable. Ceci pour dire que dans cette démarche de pacification, JAMRA n’a été «mandatée» que par sa conscience, son attachement viscéral à la préservation de nos valeurs culturelles et religieuses; et par son souci permanent de sauvegarder la stabilité sociale et de la paix civile. Par conséquent, à ceux qui reprochaient au président exécutif de JAMRA, Imam Massamba Diop, de «trop trainer les pieds» consécutivement à sa déclaration solennelle de rendre publique la liste de grands prédateurs homosexuels, si jamais Imam Kanté venait à être traîné devant les tribunaux, nous voudrions faire le petit rappel historique qui suit, afin que nulle n’en ignore.
Ceux qui étaient présents au procès qu’avait intenté la Loge Maçonnique de Dakar, en 1985, à Abdou Latif Guéye, président-fondateur de JAMRA, pour «diffamation et injures publiques», se souviennent certainement qu’il a fallu que JAMRA se décida in-extremis à rendre publique une seule page (sur 5) de la liste des francs-maçons sénégalais, pour que ces derniers daignent battre en retraite, avant de se résoudre à retirer leur plainte. Il faut dire que si JAMRA a finalement remporté ce bras-de-fer judiciaire qui l’opposait à nos francs-maçons locaux c’était aussi grâce à la mobilisation exceptionnelle de milliers de croyants de ce pays, notamment le jour du procès, et au soutien inestimable du Khalife Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, dont la déclaration de soutien et le sermon anti-franc-maçon sont toujours disponibles sur YouTube.
Notons qu’après la publication de cette première partie de ladite liste, avec mention «À Suivre», en bas de page, largement distribuée au sortir de la «Salatul Jumah» de la Mosquée de Imam El Hadji Yahya Diop de la Gueule-Tapée, de la Mosquée de El Hadji Rawane Mbaye de la rue Blanchot, et surtout sur l’esplanade de la Grande Mosquée de Dakar, des francs-maçons ont vu leurs ménages voler en éclats. Et il y eut au moins deux pères de famille, hauts cadres dans l’Administration, qui furent contraints de s’exiler (l’un n’est plus de ce monde, l’autre vit toujours à Atlanta où il a pu acquérir la nationalité, après avoir marié une américaine).
Si JAMRA a donc dû surseoir à la publication des quatre dernières pages de cette fameuse liste, c’était parce que, d’une part, JAMRA avait déjà gagné le procès, par «forfait», les avocats des plaignants ayant retiré la plainte à la dernière minute. Et d’autre part, parce que le Khalife Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, après plusieurs tentatives infructueuses – le téléphone portable n’existant pas encore – de joindre Latif Guéye, avait fini par lui envoyer, depuis sa résidence de Diaksao, un véhicule avec chauffeur afin d’avoir, dans la plus stricte confidentialité, un tête-à-tête avec lui. Le Khalife l’informa, en effet, que des francs-maçons, conscients que l’absence de leurs noms de la première liste publiée – toujours avec papier-entête de la Loge de Dakar sis entre l’actuel Lycée Lamine Guéye et l’Assemblée nationale – ne les absolvait pas pour autant ; et signifiait plutôt qu’ils devaient fatalement s’attendre à figurer sur les listes encore sous embargo, avaient sollicité l’intervention du Khalife, pour mettre un bémol à «l’excès de zèle de ces fanatiques de JAMRA» (dixit, le tout-puissant ministre d’État SG de la Présidence, sous Abdou Diouf, Jean Collin). Et le Khalife Dabakh Malick de nous donner la primeur de cette stupéfiante nouvelle : des «kilifeus» francs-maçons sont venus le voir pour lui signifier leur sincère volonté de SE REPENTIR, en lieu et place de devoir subir cette suprême humiliation (xawi sutura), en voyant leurs noms sur les listes dites «À Suivre» de JAMRA!
Ceci pour dire que, concernant la «liste des grands prédateurs homosexuels» qu’avait agitée la semaine dernière le président exécutif de JAMRA, Imam Massamba Diop, celui-ci a pourtant été clair. Il a révélé que tout est parti d’un mailing qu’une ambassade occidentale avait adressé à des associations d’homosexuels et de lesbiennes (neuf, précisément), pour les informer de sa disponibilité à leur accorder des financements pour des projets et autres activités génératrices de revenus. Après avoir reçu cette liste (sans doute par erreur, imputable à l’expéditeur) dans notre boite-mail officielle (ongjamra@hotmail.com) JAMRA est allée aussitôt en remettre une copie à un Khalife général, qui nous a instamment demandé de ne pas la rendre publique (pour l’instant).
Autrement dit, comme l’avait clairement martelé Imam Massamba Diop, si les ennuis judiciaires qui s’annonçaient contre le frère Imam Kanté devaient se matérialiser, dans la foulée de son légitime combat contre les lobbies homosexuels, JAMRA n’hésiterait pas une seconde – bien que le principal intéressé n’ait rien sollicité – de s’ériger en bouclier, en publiant la fameuse liste. C’est de cela qu’il s’agit : une simple question de légitime défense. Et non d’une quelconque volonté de «chantage» ou de «laisser pourrir la situation», comme on le prétend à tort dans les réseaux sociaux.
Afin que nulle n’en ignore, JAMRA saisit cette opportunité pour réaffirmer sa détermination – restée constante depuis qu’elle a été portée sur les fonts baptismaux en février 1983, soit 36 ans – à poursuivre contre vents et marées son légitime combat contre la dégradation des mœurs; pour la sauvegarde de nos valeurs culturelles et religieuses et la préservation de la santé mentale et morale de nos enfants. Il va de soi que JAMRA, s’adossant sur les recommandations divines et les sublimes enseignements du Messager d’Allah (psl), prônant la fraternité et l’entraide, continuera de manifester son soutien et sa solidarité active à l’égard de ceux qui se considèrent victimes d’injustices, dès lors qu’elles en exprimeraient volontiers le vœu à JAMRA, dans le cadre de ses médiations sociales.
En clôturant cette réunion de crise, le Président exécutif de JAMRA, Imam Massamba Diop, n’a pas manqué de mandater le vice-Président de JAMRA, en charge de la Communication, Mame Mactar Guéye, de prendre l’attache des organes presse qui s’étaient, de bonne foi, fait l’écho, d’un prétendu quiproquo, qui en fait n’en était pas un, parce que simplement imputable à une mauvaise coordination entre le responsable morale de JAMRA, Imam Massamba Diop (occupé par cette période tendue de gestion des examens scolaires) et ses émissaires sur le terrain, mandatés pour contribuer à apaiser ledit contentieux sociétal qui commençait à prendre des proportions inquiétantes.
Le combat continue!
Dakar, 16 juillet 2019
Pour les Bureaux exécutif de JAMRA & MBAÑ GACCE
IMAM MASSAMBA DIOP
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