Héritage de Senghor en lambeaux
La guerre fratricide resurgit au Parti socialiste suite à la reconduction au gouvernement d’Aminata Mbengue Ndiaye et de Serigne Mbaye Thiam. Une énième querelle au sein de la famille socialiste qui ne finit plus de laver son linge sale en public. Le Secrétaire général du parti Ousmane Tanor Dieng est-il la source du mal ?
Héritier politique d’Abdou Diouf, sa légitimité historique a sans cesse été remise en cause par ses détracteurs. Qu’importe, Ousmane Tanor Dieng a réussi à se hisser à la tête de la famille socialiste au détour du fameux congrès sans débat de 1996. Un événement qui avait provoqué le départ des ténors du Parti comme Moustapha Niasse et Djibo Leyti Ka. Affaibli, le parti socialiste va perdre l’élection présidentielle de 2000. Ousmane Tanor Dieng, désormais seul maître à bord, entame l’opération reconquête mais échoue après deux tentatives à accéder à la magistrature suprême. En 2012, il porte ses voix sur Macky Sall qui sera élu en 2012. Au nom du principe « gagner ensemble, gouverner ensemble », le parti socialiste entre au gouvernement. C’est le début d’un compagnonnage qui va encore provoquer des guéguerres au sein de la famille socialiste. La fronde est menée par Khalifa Sall qui prône la rupture avec le régime. Le niet d’Ousmane Tanor Dieng est catégorique. Mieux, les « rebelles » seront exclus. Le Président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) va, ce qui est inédit pour ce parti, se ranger derrière le président sortant lors de la présidentielle de 2019. Après la victoire de Macky Sall, les démons de la division resurgissent au sein des « verts ». La reconduction contestée des ministres socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, provoque la démission du porte parole adjoint du parti Moussa Bocar Thiam. D’autres socialistes ont par contre décidé d’organiser la résistance en interne. Encore une fronde.
Medianet.sn
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