Gouvernement-syndicat
La confrontation est inévitable entre le gouvernement et les syndicats. Alors que les derniers attendent la matérialisation des accords signés, le chef de l’ Etat, a dans son discours du 1er mai, déclaré que les salaires ne peuvent pas être augmentés. Du coup il valide la confrontation
Entre le président Sall qui a clairement fait comprendre que le gouvernement ne peut pas augmenter les salaires et le syndicats, surtout d’enseignement qui attendent l’application des accords signés, la confrontation est inévitable. Cela ressort du discours du président Sall tenu le 1er mai lors de la présentation des cahiers de doléances des syndicats. Si le président n’a pas expressément déclaré que son gouverne ment renonce aux accords signés avec les syndicats, le fait qu’il ait soutenu que l’Etat n’est pas en mesure d’augmenter les salaires veut dire que ceux de certains agents, notamment les enseignants, ne connaîtront pas de hausse. Ce qui est valable pour les enseignants devrait aussi l’être pour les travailleurs de la santé, de la justice, les enseignants du supérieur, qui réclamaient avant les élections, une amélioration de leur situation financière.
Avant cette déclaration du président Sall , le front social avait commencé à sonner la mobilisation. Des syndicats comme le Saems ont rappelé l’urgence de la matérialisation des accords. Mais à la place, le président annonce l’impossibilité d’augmenter. En mutant les ministres de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la justice, du budget, des finances qui étaient parties prenantes aux accords signés, certains voyaient cette renonciation venir. Lorsque l’Etat cherchera à mettre le principie de la continuité à côte, les nouveaux ministres demanderont du temps pour examiner les accords que leurs prédécesseurs ont signés. Autant dire que tout a été minutieusement planifié et que la trêve entre le gouvernement de Macky Sall et les syndicats n’aura duré que le temps d’une élection. En insistant sur le trainb de vie de l’Etat à diminuer ; Macky Sall continue d’élargir son gouvernement avec la nomination de ministres dont la dernière en date, est celle d’Aroina Coumba Ndoffène Diouf bombardé ministre conseiller. De telles mesures n’étant pas de nature à calmer les syndicats, il doit se préparer à faire face au front social qui rappelle ses doléances et appelle ses membres à la mobilisation. Les syndicats qui
sont entrain de rappeler à Macky Sall et son gouvernement les doléances qui sont restées insatisfaites. Vont certainement se mettre en ordre de bataille pour le respect des accords signés mais qui ne sont pas encore effectifs. En tout cas, pour la première année de son quinquennat, on peut dire que le président Sall et son régime ne connaîtront pas de répu .
Si les travailleurs des secteurs énumérés ont été calmés par des engagements leur non effectivité remet tout au point de départ et pourrait pousser à la radicalisation.
Medianet.sn
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