Soudan
Au pouvoir depuis 1989, le président soudanais Omar el Béchi a démissionné, après plus de trois mois de manifestations contre son pouvoir, et des consultations sont en cours pour former un conseil de transition, a-t-on appris jeudi auprès de plusieurs sources concordantes.
Le ministre de la défense du Soudan a annoncé à la télévision nationale la destitution et la détention en lieu sûr du chef de l’Etat Omar el-Béchir qui dirige le pays depuis près de 30 ans.
Cette décision tombe après quatre mois de manifestation contre le régime Soudanais.
Le Général Awad Mohamed Ahmed Ibn Auf a aussi annoncé que l’armée supervisera un gouvernement de transition de deux ans qui sera suivi par des élections.
Le pays observera un mois de couvre-feu et toutes les frontières seront fermées jusqu’à nouvel ordre et le bureau du premier ministre et le parlement ont été dissous.
Mea culpa du régime
Depuis le 19 décembre, des centaines de milliers de Soudanais sont descendus dans la rue pour participer à des manifestations, suscitées au départ par l’augmentation du prix du pain, multiplié par trois.
Le mouvement a pris plus d’ampleur le 6 avril lorsque les manifestants ont décidé de faire un sit-in devant le quartier général de l’armée.
Le premier vice-président et ministre de la défense, le général de corps d’armée Awad Mohamed Ahmed Ibn Auf, a annoncé lors de son discours à la télévision nationale un cessez-le-feu global dans toutes les régions du Soudan et la libération immédiate de tous les détenus politiques.
Il a aussi reconnu que Béchir avait mal géré le pays et a présenté ses excuses pour les personnes qui sont décédées lors des manifestations dans le pays.
Il y a une heure, l’Association des professionnels soudanais a insisté sur le fait que toute administration de transition ne devra inclure personne du “régime tyrannique”. Selon l’AFP, le collectif au coeur de la contestation des ces derniers mois a appelé à d’autres manifestations. Medianet.sn
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