Le gouvernement prend service

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Entre le président Sall qui a installé son gouvernement par la tenue du premier conseil des ministres du quinquennat et le front social qui sonne la mobilisation, la trêve n’aura duré que le temps d’une élection.

Le président Macky Sall a tenu hier son premier conseil des ministres de son second et dernier mandat. Si le chef de l’Etat a procédé à de nouvelles nominations qui élargissent son gouvernement « resserré », il doit se préparer à faire face au front social qui rappelle ses doléances et appelle ses membres à la mobilisation.

Les revendications non satisfaites des syndicats et de certaines franges de la population refont surface. A l’université Gaston Berger de Saint louis où les étudiants se sont fait entendre hier, ils ont mis sens dessus dessous le bureau du recteur Thiaré dans lequel ils ont déversé des excréments et de l’eau de fosses septiques. Les pensionnaires de l’Ugb ont aussi fait face à un détachement de la gendarmerie par une pluie de pierres contre des jets de grenades lacrymogène. Si les syndicalistes n’utilisent pas la manière des étudiants pour se faire entendre, ils sont entrain de rappeler à Macky Sall et son gouvernement les doléances qui sont restées insatisfaites. Des syndicats comme le Saems ne manquent pas de rappeler au passage les accords signés mais qui ne sont pas encore effectifs. En tout cas, pour la première année de son quinquennat, on peut dire que le président Sall et son régime auront en face autant de revendications sur la table.

Si les travailleurs de la justice ont été calmés par des engagements pris par l’ancien ministre, Ismaïla Madior Fall, ils attendent l’effectivité de tels engagements dont la non tenue pourrait les pousser à se radicaliser Les blouses blanches aussi à l’instar des enseignants, et élèves d’école nationales comme l’Inseps, les pêcheurs sont dans l’expectative er se préparent à la mobilisation. Si ous ces gens laissent éclater leur colère en même temps, ce sera sans repu pour Macky Sall. Pour rappel, ces différents segments étalent autant de revendications qu’ils avaient posées sur la table du gouvernement avant le scrutin de la présidentielle. Avant cette échéance, le front social s’était montré très exigeant, semblant profiter de l’opportunité de l’année électorale ,pour mettre la pression.

A considérer les secteurs qui étaient en ébullition, on a pu constater que l’année 2018, qui a été déclarée « année sociale » a fini par se transformer en année de revendications.

Le président de la République Macky Sall qui avait déclaré l’année 2018, « année sociale » s’est retrouvé avec une année de revendications. Ça a brûlé partout dans un pays où les acteurs du réchauffement du front social ne sont pas prêts de renoncer à leurs doléances. En fait, face à un président qui voulait à tout prix un second mandat, les syndicalistes ont adopté une position radicale qui n’ a pas manqué de porter ses fruits à travers des accords dont leur application dépendra la conduite que le front social va tenir.

Que ce soit dans la santé, la justice et l’éducation, le reproche fait au gouvernement est le même. C’est « son manque de volonté ».

Vrai ou pas. En tout cas, le constat est que les hôpitaux sont toujours malades . L’Etat invoque le manque de moyens pour satisfaire les revendications. De leur côté, les syndicalistes lui reprochent de privilégier les dépenses de prestige, une pléthore de ministres, des institutions budgétivores etc.

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