Facteur aggravant du terrorisme
Ainsi, le sanguinaire Breton Tarrent, Australien bon teint, bourreau d’une cinquantaine d’innocents musulmans, qui ont eu le tort de se retrouver au mauvais moment dans le havre tranquille de leur lieu de culte, a dit, dans son manifeste de 74 pages, s’inspirer, entre-autres, du «boucher» norvégien, Andres Brevik, qui avait précédemment réussi à inscrire sur son tableau de chasse pas moins de 70 morts, lors de l’attentat terroriste de Norvège, en 2011. Mais le militant «suprémaciste blanc», qui vient de semer la terreur, ce vendredi 15 mars, dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande n’en aura pas moins été inspiré par les médias occidentaux !
Le matraquage médiatique islamophobe, auquel se livre à longueur d’année certains médias européens, ne peuvent manquer d’influencer négativement d’indigents esprits fanatiques d’extrême-droite, racistes et fascistes, à l’instar de ce tueur au cœur de pierre, qui a même songé à épicer son plaisir sadique en filmant, en Facebook-Live, son agression sanglante, perpétrée en pleine «Salatu Jumah». Sans doute pour que, grâce à la magie des réseaux sociaux, il puisse heurter le maximum de consciences à travers le monde, faire le plus mal possible au cœur de la Oummah islamique, et écorcher vif la conscience des démocrates du monde libre. En sus du traitement timide que lui ont réservé les puissants groupes de presse de l’Hexagone – à l’opposé de ce qui fut médiatiquement réservé à deux précédentes fusillades, tout aussi condamnables, perpétrées dans une Eglise et une Synagogue – ce drame sanglant New-Zelandais n’en interpelle pas moins nos consciences comparativement au raffut planétaire qui avait accompagné la tuerie à «Charlie Hebdo», en janvier 2015. Au point que plusieurs chefs d’Etat, dont le nôtre, avaient daigné faire le déplacement, en plein hiver, pour battre le macadam dans les artères de la capitale française au rythme de milliers de marcheurs scandant ou portant en sailli des pancartes et brassards au célèbre slogan «Je suis Charlie». Il est vrai qu’en revendiquant la douzaine de morts de cette sanglante razzia contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique français, leurs auteurs avaient évoqué le rapetissement systématique de l’icône d’une religion, auquel s’était quasiment spécialisé ce journal. Mais ces 50 innocents, froidement abattus dans leur mosquée, de surcroît un Vendredi Saint, la foi de qui ont-ils insulté ? La religion de qui ont-ils blasphémée? Ne mériteraient-ils, eux-aussi, le partage mondial de l’épitaphe «Je suis An-Nour », du nom de la première mosquée où s’est produit le carnage ?
Tant que perdurera cette indignation sélective, face à un fléau mondial qui interpelle toutes les consciences, et auquel toutes les Nations éprises de paix et de justice ont l’impérieux devoir de faire face, en synergie, des sentiments diffus de frustrations post-attentats continueront insidieusement à s’installer dans les consciences collectives, lesquelles pourraient être enclines à penser qu’il y aurait peut-être de «mauvais» et des «bons» terroristes. A l’instar de cette incarnation humaine de l’extrémisme violent de la droite néo-zélandais qui, malgré son épouvantable forfait de 50 musulmans massacrés en pleine prière, continu, en dépit son acte terroriste avéré, à être affublé dans la presse occidentale de l’euphémisme «tueur», voire «psychopathe». Il ne saurait y avoir de «bon» et de «mauvais» terroristes, toutes les âmes humaines étant d’égale dignité auprès de Dieu. Que leurs âmes reposent en paix.
Les Bureaux exécutifs de JAMRA et MBAÑ GACCE
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