Pro et anti élection
A quelques encablures de l’ouverture de la campagne présidentielle, les différentes parties s’organisent. Mais, si certains se préparent à aller à la rencontre des Sénégalais pour se faire élire, d’autres par contre enfourchent leur cheval de bataille afin d’empêcher que ce scrutin ne se tienne.
La campagne présidentielle promet d’être pour le moins mouvementée. En effet, après la publication officielle par le Conseil Constitutionnel de la liste composée de cinq (5) candidats, la tenue de ce scrutin reste pour le moins menacé. Car, certains candidats recalés crient à qui veut l’entendre qu’il n’y aura pas d’élection à laquelle leur candidat ne participera.
C’est le cas notamment pour la coalition Manko Taxawu Senegaal ak Khalifa Sall dont le porte-étendard croupit actuellement en prison dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar. A en croire un de ses principaux lieutenants, tout ce qui doit être fait sera fait afin d’empêcher sa tenue. «Nous continuerons le combat contre le régime corrompu et prédateur de Macky Sall quel que soit le prix à payer », a déclaré Moussa Taye qui annonçait la couleur à la publication par les sept (7) Sages des (5 Majeurs).
Son compère, Babacar Thioye Ba a embouché la même trompette en martelant que : «nous opposerons une réponse pour ainsi dire une riposte politique. Macky Sall peut être assuré que si nous ne participons pas à cette élection politique, nous ferons en sorte que cette élection n’ait pas lieu.»
Cette position est aussi partagée par les partisans de Karim Wade. Me El Hadj Amadou Sall n’y va par quatre (4) chemins en martelant que : «Il n’y aura pas d’élection au Sénégal si Dieu nous donne la force.»
Mais, si eux vont définir des stratégies afin d’obtenir gain de cause dans l’opposition des candidats comme Madické Niang déclarent être prêts pour les élections. Madické, Idrissa Seck et les Issa Sall ne sont pas pour le boycott. Du côté de la majorité présidentielle c’est un autre discours qui est tenu. Seydou Gueye le porte-parole et du gouvernement et de l’Alliance pour la République (Apr) de porter la réplique en assurant que «force restera à la loi.»
Dans cette configuration, les 4 autres candidats de l’opposition retenus pour participer au scrutin du 24 février prochain préfèrent ne pas s’immiscer dans ce débat entre recalés et parti au pouvoir, tout en affinant leurs armes. D’ailleurs, leurs plénipotentiaires ont participé ce lundi 21 janvier à la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) à la réunion de validation des couleurs des partis politiques.
Medianet.sn
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