Abdoulaye Baldé
Le dossier d’enquête ouverte par la cour de répression de l’enrichissement illicite contre Abdoulaye Baldé qui ne bénéficie pas d’un non lieu, a été bouclé et transmis par la commission d’instruction au procureur spécial. Mais à ce niveau, la procédure connaît un curieux coup d’arrêt. A la place d’un renvoi devant la cour, le parquet spécial a mis le coude sur le dossier du maire de Ziguinchor qui a abandonné sa candidature pour soutenir celle du président Macky Sall/.
Le dossier d’Abdoulaye Baldé pour détention de biens présumés mal acquis qui a été bouclé et transmis par la commission d’instruction de la Crei au parquet spécial de cette même cour, ne connaît pas de suite. L’on craint qu’il ne connaîtra plus de suite avec un parquet spécial qui a mis le coude sur cette affaire qui devait atterrir depuis longtemps sur la table du président Henri Grégoire Diop. Si des interrogations s’avèrent légitimes sur cette inertie du procureur spécial face à ce dossier du maire de Ziguinchor, c’est que ce dernier a regagné le camp présidentiel, donnant raison à ceux qui pensent que sa transhumance s’est faite sur le dos de la traque aux biens mal acquis. Si le silence du parquet spécial sur le cas de Baldé intrigue, c’est que la commission d’instruction n’a pas décidé d’un non-lieu en sa faveur. Si elle a transmis le dossier au procureur spécial, c’est pour que celui-ci le diligente en faisans ses observations. Mais bizarrement à ce niveau, ça ne bouge pas. En mettant en demeure, Abdoulaye Baldé, l’ancien procureur spécial, Alioune Ndao, avait visé un hôtel, une société d’assainissement, une de location de véhicules et des villas.
Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé dont la mise en demeure lui a été servie par le parquet spécial de la cour de répression de l’enrichissement illicite fait partie des personnalités de l’ancien régime ciblées dans le cadre de la traque aux biens mal acquis.
A des reprises avant la transmission de son dossier par la CI ( commission d’instruction) au PS ( parquet spécial) , le maire de Ziguinchor, sa femme et un de ses cousins ont été entendus. Pour l’hôtel en question, c’est
plus précisément, Amy Gassama, sa première épouse qui a été entendue. En dehors de cet établissement et des autres biens présumés lui appartenir, l’ancien proche collaborateur de Karim Wade, qui a eu à occuper le très stratégique poste de directeur exécutif de l’agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique ( Anoci), était aussi dans la ligne de mire de la Crei pour des villas dont celle de Ziguinchor. En somme, pour Abdoulaye Baldé, dont le nom avait été cité dans la liste des premiers sept dignitaires à faire l’objet de procédure pour enrichissement illicite, voilà où il en est avec la Crei qui a condamné Karim Wade et ordonné la saisine des biens de Tahibou Ndiaye.
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