Renvoi de 64 candidats au Bac 2024 : Babacar Mbaye Ngaraf dénonce une injustice
Le président de l’Alliance Sauver le Sénégal ( AAS), membre du bureau de l’Organisation des Institeurs du Sénégal ( OIS) s’insurge contre le renvoi de 64 candidats au Bac au lycée Sing Sing de Kaolack. Pour Babacar Mbaye Ngaraf qui dénonce les ponctions sur les rappels dus aux enseignants, Ahmet Ndiaye, le chef du centre du Bac en question ne devait pas priver de bac les élèves concernés.
L’exclusion à Kaolack de 64 candidats au Bac par Ahmed Ndiaye, président du jury 1.506 siégeant au nouveau lycée de Sing Sing à Kaolack, n’est pas du goût du président de l’Alliance Sauver le Sénégal et responsable du syndicat OIS. Pour Babacar Mbaye Ngaraf, Mr Ndiaye qui a «inutilement exclu 64 élèves » a laissé « des familles attristées, des carrières brisées ».
Il déclare : « c’est avec beaucoup d’amertume que nous consommons l’exclusion de ces candidats à l’´ examen du Bac 2024 dans un centre à kaolack ; cela au nom d’une mesure discriminatoire, excessive , extrémiste appelée interdiction de portable….. ». Pour Ngaraf, « au Sénégal on aime les intrigues et surtout créer des problèmes sans intérêt ». Et de rappeler : « le Bac n’est pas le seul examen du cursus. Il est bien précédé du certificat de fin d’études élémentaires, du BFEM ».
Pour le président de l’ASS « interdire les portables ne signifie pas que le candidat ne doit pas venir au centre avec son portable. Entre son domicile et le centre il en a besoin : s’il lui arrivait malheureusement un accident il pourrait appeler ses parents. La prérogative réglementaire qui interdit les portables n’a pas vocation à régenter la vie privée. Il fallait exiger que les sacs soient déposés sur les bureaux et s’assurer qu’aucun candidat n’a un portable dans sa main ou sa poche », soutient il. Le dirigeant syndical enchaîne : « et ceci doit être fait avant le début des épreuves. L’interdiction des portables signifie que les surveillants doivent s’assurer qu’il n’y ait dans la salle aucun portable utilisable, qu’aucun candidat n’a un portable avec lui, dans ses mains, ses poches, sa trousse ou sa pochette. Et cette vigilance des surveillants est obligatoire du début jusqu’à la fin de l’épreuve. À la fin de celle-ci chacun est libre de sortir et d’utiliser son portable hors du centre lorsqu’il a rendu sa copie et se trouve en dehors de l’enceinte ».
Ngaraf poursuit : « le contrôle ne concerne pas seulement les portables mais aussi les tablettes, les calculettes programmables mais aussi tout appareil de nature à permettre le stockage de données consultables ». Et qu’actuellement, fait il remarquer, «il y a des montres qui peuvent être connectées sur Google où WhatsApp qui sont des appareils à interdire aussi comme les portables car une montre connectée peut permettre de tricher et plus efficacement puisqu’elle permet de communiquer sans bruit, d’avoir une puce bourrée de réponses, de données et même permet de faire des calculs ou de recevoir des réponses via Facebook ou WhatsApp…. »
Par le dirigeant de l’OIS, « il faut permettre à ces 64 candidats de faire la session de remplacement ».
Ahmed Ndiaye, président du jury 1.506 s’est défendu en relevant « que la décision de renvoyer ces candidats est conforme aux directives du ministère de l’Éducation nationale et celui en charge de l’Enseignement supérieur qui ont fait prévenir les candidats en mentionnant sur les convocations l’interdiction du port de téléphones ou tout autres supports technologiques dans les centres d’examen. Au-delà de cette affaire du Bac, Babacar Mbaye Ngaraf dénonce une injustice dans le paiement des rappels dus aux enseignants. « L’Etat peut attendre des années pour nos payer nos rappel. Et quand il décide de payer, ponctionne la moitié sous forme d’impôts. C’est cela que nous dénonçons » fulmine le membre du bureau de lOrganisation des Instituteurs du Sénégal.
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