Exploitation des phosphates de Lamlam et responsabilité sociétale d’entreprise : Les populations noires de colère

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La responsabilité sociétale d’entreprise piétinée par les industries extractives : Lam-Lam, Sephos, les chinois « santé, éducation, agriculture, en voie d’extinction dans les 6 villages voisins des exploitations : Lam-Lam, gare, cité, serre, Lékhar, Baliga, Mbeguenne, Koudiadiene, Thiaffath…

Ndiakhate, Ndiassane »

À chaque fois qu’un opérateur minier se présente pour exploiter des terres, un comité d’accueil se lève pour dire non. Ce comité est composé de villageois parce que leurs intérêts sont menacés, les terres qu’ils ont obtenues par lègue de leurs ancêtres. Mais l’État intervient toujours avec un cahier de charges où figure un point important pour les villageois : la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) qui prend en compte les futurs soucis des populations tels que la santé, l’éducation, l’emploi, l’agriculture ainsi que l’élevage ; alors, la plupart du temps, la (R.S.E) est bafouée par ces multinationales qui leurrent l’État avec une école, un poste de santé. Avec l’arrivée d’un projet de dépotoirs d’ordures, les chefs de villages se sont exprimés à tour de rôle pour fustiger la démarche.

Dr Djibril Sow, chef de village de Lam-Lam : « Plus de 60 millions de tonnes d’engrais dorment à Lamlam.» « Nous sommes dans le désarroi total, on n’a pas d’eau, nos champs ne produisent pas à cause des produits chimiques, en plus nos enfants sont malades et ils sont tous sans emploi. » On n’a eu qu’à servir dans la société minière de Lam Lam : à l’époque, c’était avec les Français, mais depuis que le groupe Tolsa est venu, on souffre. L’eau est un réel problème de tous les villages, l’usine ne fait plus rien pour les populations.

Nous demandons de l’aide à l’État pour venir voir la situation. Les industries minières nous causent beaucoup de problèmes avec nos champs. S’ils commencent leur production, ils mettent le produit au four, alors la « fine déchet » se répand sur nos plantations.

Un paysan du nom d’Abou Diallo charge les autorités : « On ne reçoit rien de l’État, ses exploitants miniers s’enrichissent et nous avons s’appauvri. » On dépend de la commune de Shérif Lô, mais le maire est un fantôme. Les trois (3) usines qui exploitent le phosphate n’ont rien fait, il nous avait dit qu’après avoir creusé et extrait le produit sous le sol, ils vont remballer, ils n’ont rien fait. Les exploitants pénètrent dans les champs et creusent pour faire des sondages sans avertir les propriétaires. Pour les emplois, ils ont pris des gens qui ne sont même pas de Thiès. La santé, les pathologies fréquentes sont nombreuses, la tuberculose, l’asthme, le rhume. On n’a pas les moyens de se soigner, alors nous disons au Président de la République Bassirou Diomaye Faye de régler la situation, sinon il risque de dégénérer.

Ibrahima Diallo « La formation des jeunes, du travail pour les villageois, la construction d’un forage, d’un poste de santé et d’une école, le nivellement de la terre après exploitation, etc. sont autant de promesses que les entreprises avaient faites aux populations. »

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